Trois-Rivières est sur le point d'avoir son premier centre de la petite enfance destiné aux jeunes autochtones.
Le CPE Premier pas ouvrira ses portes le 1er juin. Il sera situé sur la rue Laviolette, dans les locaux d'une ancienne succursale de la Société des alcools du Québec.
La garderie va accueillir 60 enfants.
La majorité des employés seront Atikamekw.
Beaucoup d'Atikamekw d'Obedjiwan, de Manawan et de Wemotaci déménagent à Trois-Rivières. Selon Statistique Canada, plus de 1700 autochtones et métis habitent actuellement dans la région métropolitaine de Trois-Rivières.
« Il a beaucoup plus de migration vers Trois-Rivières. Que ce soit pour les études, pour des soins de santé, pour quitter la communauté parce qu'il y a des problèmes sociaux », explique Christiane Morin, la directrice générale du CPE.
Anaïs Ottawa-Flamand étudie au Collège Laflèche. Sa fille de deux ans et demi fréquentera le CPE Premier pas. « Présentement ma fille est en train de juste parler en français. Le CPE est une bonne chose en même temps parce qu'il va y avoir d'autres jeunes qui vont parler notre langue », mentionne-t-elle.
Le CPE Premier pas suit le même programme éducatif que les autres centres de la petite enfance. Mais ses éducatrices parleront en atikamekw et en français aux enfants.
Des ateliers leur seront aussi offerts pour favoriser leur intégration à l'école dans le cadre du programme d'aide préscolaire aux autochtones, financé par le gouvernement fédéral..
Le CPE Premier pas souhaite aussi accueillir des enfants non autochtones. Ses dirigeants veulent éviter d'en faire un ghetto et comptent sur une certaine mixité pour, entre autres, faire connaitre la culture atikamekw aux enfants non autochtones.
Au Québec, il y a 57 CPE dans les communautés autochtones. Six autres CPE pour autochtones sont situés hors des réserves. Ces 63 centres offrent 3900 places.
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