L'Agence du tourisme de la Nouvelle-Écosse estime qu'il faut réviser les règlements portant sur la location de logements dans des maisons privées.
Le Québec pourrait bientôt devenir la première province à réglementer l'industrie souterraine de la location de maison à court terme. L'Agence du tourisme de la Nouvelle-Écosse estime que des règlements sont aussi nécessaires dans la province.
Une simple recherche sur le site Internet Airbnb révèle que plus d'un millier de maisons sont offertes à louer en Nouvelle-Écosse. Les propriétaires fixent eux-mêmes les tarifs. Cette pratique est populaire, mais illégale.
Kerry McInnes et son conjoint offrent une chambre à louer dans leur nouvelle maison par l'entremise du site Airbnb. Mme McInnes explique que le revenu tiré de la location à court terme de la chambre aide le couple à rembourser l'hypothèque. Elle a déjà plusieurs réservations pour l'été.
L'Association de l'industrie touristique de la Nouvelle-Écosse se plaint depuis longtemps à ce sujet. Elle explique que les propriétaires qui louent leur maison n'ont pas de permis, qu'ils ne paient pas d'impôt et qu'ils n'ont pas de normes à respecter.
Darlene Grant-Fiander, porte-parole de l'Association, affirme que ce n'est plus une question de petite entreprise à domicile. Selon elle, c'est maintenant une grande industrie. Elle dit que des édifices à logements multiples servent entièrement à des locations à court terme.
Patrick Sullivan, directeur général de l'Agence du tourisme de la Nouvelle-Écosse, reconnaît qu'on fait peu de choses pour réglementer cette industrie souterraine. Il explique que ce serait difficile pour l'Agence parce qu'il faudrait que les policiers vérifient chaque cas et imposent des amendes.
Selon M. Sullivan, les autorités provinciales devraient travailler avec l'industrie touristique pour changer la situation. Les visiteurs y gagneront, dit-il.
Kerry McInnes, pour sa part, accepterait des règles qui amélioreraient la qualité des logements offerts, mais elle n'aimerait pas qu'on force les propriétaires à fonctionner comme des entreprises réglementées. Elle dit que l'industrie touristique doit simplement accepter le fait qu'elle a des concurrents.
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