Produits forestiers Résolu (PFR) lance un cri d'alarme pour alerter les autorités contre les nouvelles attaques de Greenpeace, qui risquent de mettre en péril les usines à papier de Dolbeau-Mistassini et d'Alma.
Après Best Buy, 3M et CVS, voilà que la chaîne de pharmacie Rite Aid et Quad/Graphics, l'un des plus gros imprimeurs aux États-Unis, sont dans la mire des écologistes.
Sur son blogue, Greenpeace invite les gens à écrire à la direction de ces entreprises pour dénoncer le fait qu'elles utilisent du papier provenant des grandes forêts vierges du nord pour l'impression de publicités.
Quad/Graphics achète une partie de son papier dans des usines du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui appartiennent à PFR. Si cet important client cesse d'acheter du papier fabriqué avec la forêt boréale, comme il songerait à le faire pour éviter les ennuis avec les groupes écologistes, les papeteries de Dolbeau-Mistassini et d'Alma seront menacées, selon le porte-parole de Résolu, Karl Blackburn. Ce dernier se dit très inquiet.
« Moi, je pense que l'heure est grave. Si on n'a pas de clients, on n'a pas de commandes, pas de production. Si on n'a pas de production, on n'a pas de jobs! »
— Karl Blackburn
PFR demande à Québec et Ottawa de légiférer pour empêcher les activistes de s'en prendre à ses clients. Karl Blackburn croit que c'est le seul moyen d'enrayer l'escalade de leurs attaques publiques visant à protéger intégralement la forêt boréale.
« Ces stratégies, qui sont à la limite légales, les gouvernements doivent commencer à prendre ça très au sérieux », soutient Karl Blackburn.
Le porte-parole a fait parvenir un courriel aux intervenants du haut du lac Saint-Jean pour les alerter contre ce qu'il qualifie de nouvelle menace.
Réponse de Greenpeace
Le groupe écologiste confirme livrer bataille aux États-Unis pour forcer deux importants clients de PFR à cesser de s'approvisionner en papier provenant des grandes forêts vierges du nord du Québec et de l'Ontario.
Le directeur de Greenpeace Québec, Nicolas Mainville, estime que Quad/Graphics et Rite Aid doivent se doter d'une politique d'approvisionnement en ce sens.
Nicolas Mainville nie que l'objectif ultime de Greenpeace est de freiner la coupe forestière dans l'ensemble de la forêt boréale du Canada.