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Démission de la présidente du C.A. de la Société du parc Jean-Drapeau, Christiane Germain

Parc Jean-Drapeau: la présidente démissionne
Radio-Canada

La présidente du conseil d'administration de la Société du parc Jean-Drapeau, Christiane Germain, démissionne. Elle avait publiquement défendu le directeur général de la Société à la suite du dernier rapport de l'inspecteur général de Montréal.

Un texte de François Cormier

Le 26 mars dernier, Christiane Germain, affirmait que le C. A. et la Société du parc Jean-Drapeau étaient contents du travail de Daniel Blier, bien qu'un rapport de l'inspecteur général de la Ville ait durement critiqué l'octroi de contrats effectué par cette société en 2013-2014. Christiane Germain avait fait ces déclarations même si le maire Denis Coderre avait déjà évoqué qu'il n'avait plus confiance en Daniel Blier. D'ailleurs, le 31 mars, Daniel Blier quittait son poste.

Rappelons que l'inspecteur général de la Ville de Montréal avait affirmé dans un rapport accablant, publié lundi dernier, que la Société du parc Jean-Drapeau avait ignoré et mal appliqué des règles d'octroi de contrats en 2013-2014.

Dans le cadre de la revalorisation du parc Jean-Drapeau en vue du 50e anniversaire de l'exposition universelle Terre des hommes et du 375e anniversaire de Montréal, qui auront lieu en 2017, quatre contrats ont été octroyés de gré à gré à l'organisme Quartier international de Montréal.

« Ces contrats ont tous été octroyés à l'encontre des règles de la loi », tranche l'inspecteur général Denis Gallant, longtemps procureur à la commission Charbonneau.

S'il en avait le pouvoir, l'inspecteur général résilierait ces contrats « sans aucune hésitation », tellement les irrégularités constatées sont graves. Le rapport souligne notamment l'absence d'estimations, obligatoires pour des contrats de 100 000 $ et plus.

Travaux coûteux et contrats entachés d'irrégularités

Les services de Quartier international de Montréal ont été retenus pour gérer des projets d'envergure de mise en valeur de certains secteurs du parc, dont le parterre de l'île Sainte-Hélène et la place des Nations. Des travaux estimés à 55 millions de dollars.

L'inspecteur général recommande d'ailleurs à la Société du parc Jean-Drapeau d'annuler ces quatre contrats immédiatement.

Le rapport démontre également que certains contrats, octroyés par Quartier international de Montréal au nom de la Société du parc Jean-Drapeau, ont aussi été entachés d'irrégularités majeures.

Les exigences mises de l'avant par Quartier international de Montréal ont notamment mis à mal la liberté de concurrence, l'égalité des chances et l'obtention du meilleur produit au meilleur prix, indique le rapport.

En tout, 14 contrats sont montrés du doigt dans le rapport pour des accrocs aux règlements.

Ces irrégularités majeures entachent même la validité de contrats déjà exécutés ou en cours d'exécution. Un tribunal pourrait les déclarer nuls, souligne le rapport.

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