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Liens avec Hans Black: Couillard se dit victime d'un «effort de démolition» (VIDÉO)

Couillard se dit victime d'un «effort de démolition»

QUÉBEC _ Le premier ministre Philippe Couillard pense être victime d'un "effort de démolition" après avoir été mis en cause dans une affaire de fraude impliquant un ancien collaborateur.

Le Journal de Montréal rapporte que le gestionnaire Hans Peter Black, qui siégeait au conseil d'administration de la compagnie Amorfix Life Sciences que présidait M. Couillard entre 2010 et 2012, est aujourd'hui accusé d'avoir détourné des dizaines de milliers de dollars des actionnaires de l'entreprise.

"Ce qui est reproché à M. Black, ça a à voir avec sa compagnie d'investissement (Interinvest). Ça n'a absolument rien à voir avec moi ni avec la compagnie Amorfix, et je veux le répéter très fermement", a déclaré le premier ministre, mercredi, rappelant que le gestionnaire controversé siégeait au c.a. d'Amorfix depuis trois ans lorsqu'il est entré à son tour au conseil d'administration en 2009.

Reste qu'au moment où il siégeait au c.a. aux côtés de M. Couillard, Hans Peter Black avait déjà été condamné par l'Autorité des marchés financiers du Québec en plus de faire l'objet de poursuites judiciaires. Mais ces informations étaient inconnues des administrateurs, a insisté le chef du gouvernement libéral.

"À l'époque, les membres du conseil n'étaient pas au courant de ce phénomène-là parce qu'Interinvest (la firme de M. Black) est géré par l'AMF, tandis qu'Amorfix l'était par la Bourse de Toronto. C'est malheureux, mais il n'y a pas d'échange d'information, il n'y a pas de transmission d'information d'un élément de régulation à l'autre", a-t-il expliqué.

M. Couillard a convoqué spécialement les journalistes en matinée pour défendre sa probité, se disant victime "d'amalgames" et de "culpabilité par association".

"Je n'ai aucun problème à ce qu'on discute des faits. Mais là où j'ai des problèmes, et il faut que ça cesse, c'est les amalgames, les fausses associations et surtout la culpabilité par association. Il faut que ça arrête. On ne peut plus continuer avec cette ambiance-là", a-t-il lancé, irrité.

M. Couillard a aussi voulu se distancier de Hans Peter Black, qui prétend être son "bon ami" dans la dépêche du Journal. Il a plutôt défini M. Black comme un collègue, une connaissance avec laquelle il n'entretient plus de relation.

"C'est quelqu'un que je connaissais, c'était un collègue, a-t-il dit. C'est quelqu'un que j'ai fréquenté socialement à quelques reprises. On a été des collègues de conseil d'administration, et je n'ai eu aucun contact avec lui depuis que j'ai quitté le conseil d'administration."

Par la même occasion, le leader libéral a nié toute implication dans le prêt de 100 millions $ accordé récemment par Investissement Québec à Canadian Royalties, une société minière dont il a été administrateur pendant quelques mois en 2009.

"Je n'ai absolument eu aucun contact avec l'entreprise depuis (2009) et aucun intérêt financier, bien sûr", a fait valoir M. Couillard. La décision d'Investissement Québec d'accorder un prêt _ et non pas une subvention _ à l'entreprise est la décision d'Investissement Québec. En n'aucun moment, je suis intervenu auprès d'Investissement Québec."

Le premier ministre a reproché à l'opposition péquiste d'avoir manqué d'élégance en soulevant des questions sur cette affaire en son absence, la veille.

Que ce soit chez Amorfix ou Canadian Royalties, les activités passées de M. Couillard dans le secteur privé sont passées au crible et le premier ministre y voit "un effort de démolition", une réaction au succès de son gouvernement.

"L'économie reprend, le budget est équilibré, vous avez vu le succès qu'on a eu avec les changements climatiques, avec le Plan Nord. Alors, il faut s'attendre à ce qu'il y ait un effort de démolition. Ça fait partie, malheureusement, de la vie politique", a-t-il analysé.

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