OTTAWA - La Banque du Canada a maintenu mercredi son taux cible du financement à un jour à 3/4 pour cent.
La Banque s’attend à ce que la croissance mondiale se raffermisse pour s’établir en moyenne à 3 1/2 pour cent par année au cours de la période 2015-2017, ce qui est conforme à la projection présentée dans le Rapport sur la politique monétaire de janvier.
Cela s’expliquerait en partie par le fait que de nombreuses banques centrales ont assoupli leur politique monétaire ces derniers mois afin de contrer les capacités excédentaires persistantes et la faiblesse de l’inflation, de même que l’effet du recul des prix des produits de base dans certains cas.
Parallèlement, les économies continuent de s’ajuster aux cours du pétrole plus bas, lesquels ont fluctué autour ou en deçà des niveaux postulés dans le RPM de janvier. La croissance vigoureuse aux États-Unis devrait reprendre au deuxième trimestre de 2015 après un premier trimestre faible.
On estime que l’économie canadienne a stagné au premier trimestre de 2015. Selon l’évaluation de la banque, l’incidence du choc des prix du pétrole sur la croissance se fera sentir plus rapidement que prévu en janvier, sans toutefois être plus importante.
L’ampleur définitive de cette incidence devra être surveillée de près. La banque s’attend à ce que la croissance du PIB réel rebondisse au deuxième trimestre et se raffermisse par la suite pour s’établir en moyenne à quelque 2 1/2 pour cent sur une base trimestrielle jusqu’au milieu de 2016. Elle prévoit que la croissance du PIB réel se chiffrera à 1,9 pour cent en 2015, à 2,5 pour cent en 2016 et à 2,0 pour cent en 2017.
