Les chefs de trois communautés innues se rendront à Londres pour rencontrer les actionnaires de Rio Tinto, la compagnie qui détient la minière IOC, afin d'obtenir leur dû. Une mission européenne s'inscrivant dans une campagne intitulée Pay the rent.
Un texte de Anne Panasuk
Depuis 60 ans, la compagnie IOC exploite le fer sur le territoire traditionnel de Uashat-Maliotenam, près de Sept-Îles, et de Matimekosh, à Schefferville, sans verser de compensations, contrairement à plusieurs autres minières qui ont signé des ententes avec les Autochtones.
Les Innus de ces deux communautés ont décidé de poursuivre IOC pour 900 millions de dollars, alléguant que la minière ne respecte pas leurs droits et leur titre ancestral.
Après quatre années de vaines négociations, le conflit s'est donc transporté devant la Cour supérieure du Québec. La minière IOC a ensuite porté le jugement en appel, mais la Cour d'appel a de nouveau donné raison aux Innus. Puis, la compagnie a saisi la Cour suprême de la question suivante :
« [Est-ce qu']un droit ancestral ou titre aborigène réclamé, mais non encore reconnu ou établi, peut servir de fondement à un recours en responsabilité civile à l'encontre d'une partie privée? »
Rio Tinto, Fer et Titane
À ces deux communautés se joint dans cette mission le chef d'Ekuantshit, près de Mingan, car le géant Rio Tinto exploite la mine Tio à 40 kilomètres au nord-est de Havre-Saint-Pierre. Cette mine est en fonction depuis 1950. Or, selon les Innus, la minière se trouve sur leur territoire traditionnel. Des négociations hors cour ont aussi été vaines.
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