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Plus de 300 personnes exigent des comptes à Saint-Augustin-de-Desmaures

Saint-Augustin-de-Desmaures: les citoyens exigent des comptes
Radio-Canada

Environ 350 résidents de Saint-Augustin-de-Desmaures ont assisté hier soir à une rencontre d'information sur l'état des finances de la ville. Plusieurs contribuables de la municipalité défusionnée ne digèrent toujours pas la hausse de taxes de 25 % imposée en 2015.

La salle du conseil municipal était bondée pour l'occasion. Certains résidents ont même été forcés d'assister à la rencontre debout dans le corridor, car l'endroit était plein à craquer.

À l'instar des derniers conseils municipaux, la rencontre d'hier soir a pris des allures de séance de défoulement pour de nombreux résidents.

Certains d'entre eux ont de nouveau réclamé la démission du conseil municipal.

« On a été élu en 2013, on va travailler pour s'en sortir », a rétorqué la mairesse suppléante, France Hamel, qui a défendu bec et ongles toute la soirée la gestion des finances de la ville.

La mairesse suppléante a dit comprendre les résidents de Saint-Augustin-de-Desmaures, qui peinaient d'ailleurs hier à s'y retrouver dans l'avalanche de chiffres mis de l'avant dans le débat.

« Je comprends la frustration des citoyens d'avoir eu une hausse de taxes de 25 % » — France Hamel, mairesse suppléante de Saint-Augustin

« On va essayer de démêler tout ça », a fait savoir France Hamel. « Ce qu'on veut [...], c'est démontrer que oui, il y a les chiffres de 2015, mais notre histoire a fait en sorte qu'on en est arrivé là en 2015 », a ajouté la mairesse suppléante, faisant référence à la quote-part d'agglomération.

Depuis le début de la querelle entre Québec et Saint-Augustin-de-Desmaures, le maire démissionnaire, Marcel Corriveau, jette le blâme sur la facture d'agglomération pour la hausse de taxes en 2015. Le maire Labeaume montre plutôt du doigt les dépenses de proximité qui ont grimpé en flèche dans la ville défusionnée.

France Hamel a repris en substance le même discours que Marcel Corriveau hier soir. Devant des citoyens parfois ulcérés, elle a rappelé que la quote-part a augmenté de 111 % depuis 2008.

« La quote-part nous égorge [...] Notre dette a grandi, parce que la quote-part a mis de la pression sur nous » — France Hamel

Par ailleurs, l'aide du ministre des Affaires municipales a de nouveau été réclamée, hier, par la mairesse suppléante de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Rappelons que Pierre Moreau a annoncé en mars dernier que son ministère fera l'examen des dépenses de la ville défusionnée.

Un peu plus de la moitié de hausse de 25 % des taxes municipales de la ville défusionnée est attribuable à une hausse des dépenses locales et non d'agglomération, estime le ministre des Affaires municipales.

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