Marilyn Veillette doit son prénom à Marilyn Monroe, que ses parents adulaient. Son propre appartement est décoré de photos et d’objets rappelant la défunte actrice et chanteuse, sa vie a toujours été peuplée de mille références à l’icône blonde.
Et, sur la couverture de son premier roman, Marilyn – Séduction, folie et talons hauts, une jolie brunette tente de stopper le mouvement de sa robe rouge qui virevolte au vent, comme Marilyn, de blanc vêtue, le faisait jadis sur sa mythique photo. Derrière, trois silhouettes d’hommes ombragées la reluquent.
«J’aime voir mon héroïne, Marilyn Monplaisir, comme une Marilyn Monroe des temps modernes, explique Marilyn Veillette. C’est une célibataire qui évolue dans le milieu artistique et qui rencontre plein de gars. Je me dis que si Marilyn Monroe existait aujourd’hui, elle serait sûrement une jeune professionnelle branchée. Mais c’est seulement un clin d’œil, le roman ne tourne pas autour de Marilyn Monroe.»
Lourd et léger
Non, Marilyn Veillette ne réinvente pas les codes de la chick lit dans Marilyn – Séduction, folie et talons hauts, lancé plus tôt cette semaine. Son personnage se partage entre sa carrière dans la presse magazine, ses soupers de filles avec ses amies, ses deux chats et sa non-quête de l’amour, parce que, clame-t-elle, elle ne croit plus aux contes de fées. Ce qui ne l’empêchera pas de partir à la course au prétendant en multipliant les rendez-vous, vous le devinez, désastreux, et finira peut-être par tomber dans les bras protecteurs d’un vrai prince charmant.
Mais la jeune auteure se défend bien de s’être contentée de verser dans la facilité en revisitant ces avenues maintes fois explorées.
«C’est un livre de fille, mais ce n’est pas uniquement bonbon, argue-t-elle. Il y a du gros drame, de la dépression, du viol, et aussi de l’amour, de la folie, de la belle séduction, des talons hauts et des trucs girly. Mais c’est plus que ça. C’est à la fois lourd et léger, il y a un peu de tout.»
Marilyn Veillette prend soin de préciser que Marilyn – Séduction, folie et talons hauts n’est pas une autobiographie, même si elle a pigé dans certaines de ses expériences et celles de ses proches pour façonner ses rebondissements. Par exemple, elle-même œuvre dans le domaine des médias ; elle est rédactrice en chef artistique au magazine La Semaine depuis 2008. Et elle est également célibataire.
Pour ajouter humour et fantaisie à son récit, sa Marilyn se parle à elle-même, comme si sa conscience se moquait constamment d’elle ou lui faisait la morale. Et chaque chapitre est titré du surnom que Marilyn Montplaisir accole à son soupirant du moment.
Préparer la suite
C’est à 33 ans bien sonnées que Marilyn Veillette publie son premier bouquin, après avoir écrit plusieurs histoires qui dorment toujours dans ses tiroirs. À 16 ans, elle envoyait une première ébauche naïve à un éditeur, qui n’a pas trouvé preneur, mais qui lui a donné l’assurance de continuer à pondre de la fiction.
En mai 2013, elle se lançait le défi de créer un univers qui trouverait son chemin jusque sur les tablettes des librairies. Elle envisage maintenant une trilogie pour sa Marilyn, et même davantage si l’inspiration est au rendez-vous.
Mais elle devra trouver le temps de s’asseoir à l’ordinateur et de cogiter aux futures aventures de son alter ego car, la plume n’étant pas son premier gagne-pain, c’est seulement le soir, la nuit et le week-end qu’elle peut laisser libre cours à sa créativité.
Marilyn Veillette aimerait aussi retravailler les textes qu’elle a mis de côté dans les dernières années pour, peut-être, les commercialiser éventuellement.
«L’histoire du deuxième tome est toute là, indique-t-elle en pointant sa tête. Il ne me reste que la fin à trouver. Après le Salon du livre de Québec (NDLR : du 8 au 12 avril), je vais prendre des vacances et commencer à l’écrire.»
«Dans les prochains volets, Marilyn pourrait partir en voyage ou faire du bénévolat. Elle restera la même fille, un peu fofolle, qui se parle, mais elle va avoir évolué et grandi. Elle va s’ouvrir au monde, et pas juste aux Martinis et aux talons hauts!», continue celle qui a effectué un voyage humanitaire en République dominicaine, l’an dernier, et qui vient de vendre son condo pour, peut-être, reprendre le large à nouveau.
Une vidéo a été tournée pour présenter Marilyn Montplaisir aux internautes. C’est la comédienne Myriam Côté, qu’on peut voir dans Unité 9, qui se glisse dans la peau du personnage dans cet extrait, qu’on peut visionner ici :
Marilyn – Séduction, folie et talons hauts
Marilyn Veillette
Éditions Les Intouchables
528 pages
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