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Sylvain Gaudreault derrière Bernard Drainville (VIDÉO)

Sylvain Gaudreault derrière Bernard Drainville (VIDÉO)

QUÉBEC _ Le candidat à la direction du Parti québécois Bernard Drainville mise sur le nouvel appui de Sylvain Gaudreault, dont il fera son colistier, pour donner "un petit peu plus de gaz" à sa campagne.

M. Drainville s'est réjoui d'accueillir mercredi M. Gaudreault, un sixième appui du caucus péquiste, avec lequel il croit que son organisation passera à une vitesse supérieure.

"Chaque jour on va chercher un petit peu plus de gaz, chaque jour on va chercher un petit peu plus d'élan, a-t-il dit en conférence de presse. Aujourd'hui, on vient d'embrayer, on vient de passer à une autre vitesse."

M. Gaudreault, dont l'appui était activement sollicité par les autres aspirants à la succession de Pauline Marois, sera chargé de rédiger une politique pour éliminer la dépendance du Québec du pétrole, a expliqué M. Drainville en louant chaudement ses qualités.

Selon le candidat, qui peine à se détacher du peloton derrière le favori Pierre Karl Péladeau, M. Gaudreault, "un gars qui est aimé", "respecté", "qui a le sens de la mesure, de l'équilibre", peut faire une contribution extraordinaire sur le plan des idées.

"On va lui faire de la place et on va lui donner beaucoup de temps de glace, a-t-il dit. C'est un joueur de premier trio, on va le mettre sur le premier trio, et il va être sur la glace, il va aller marquer. On va le mettre sur l'avantage numérique et il va scorer."

M. Drainville n'a pas rejeté un parallèle entre l'importance de l'arrivée de M. Gaudreault dans sa campagne avec celle de Lucien Bouchard dans la campagne référendaire présidée par Jacques Parizeau, qui éprouvait des difficultés.

Le candidat a notamment relevé que, tout comme M. Bouchard, qui est ensuite devenu député après avoir succédé à M. Parizeau comme premier ministre du Québec, M. Gaudreault représente la circonscription de Jonquière, au Saguenay.

"M. Gaudreault est député de Jonquière, il y a une comparaison effectivement à faire, un parallèle", a-t-il dit.

L'appui de M. Gaudreault, poids lourd de l'ancien gouvernement péquiste, dont il a été ministre des Transports et des Affaires municipales, était espéré également par les autres candidats.

M. Péladeau compte sept députés appuyant sa campagne. Alexandre Cloutier, voisin de circonscription de Sylvain Gaudreault, en compte trois.

Aux côtés de M. Drainville, M. Gaudreault a affirmé qu'il a pris lundi la décision d'appuyer M. Drainville,

"J'ai une relation de confiance avec Bernard, a-t-il dit. On travaille ensemble depuis longtemps. Honnêtement, on se dit franchement les choses. Quand on est d'accord, quand on est moins d'accord, on est capables de trouver des compromis."

M. Gaudreault n'a pas voulu dire s'il appuyait personnellement le projet de charte de la laïcité de l'État proposée par M. Drainville lorsqu'il était ministre dans le dernier gouvernement péquiste.

Optant pour demeurer solidaire avec ce défunt conseil des ministres, M. Gaudreault a plutôt fait valoir que M. Drainville avait ouvert la porte à des assouplissements en présentant une nouvelle version de sa charte, où l'interdiction de porter des symboles religieux serait réservée seulement aux nouveaux employés de l'État.

"Ça démontre que Bernard n'est pas dogmatique, il est ouvert, prêt à écouter et faire des aménagements pour arriver à une solution, a-t-il dit. On a bien beau tirer de chaque côté, à un moment donné on lâche l'élastique, et on arrive à quelque chose dans le milieu."

M. Gaudreault a minimisé ses prises de positions passées, avant qu'il soit en politique active, lorsqu'il a exprimé son accord à un jugement favorable au port du kirpan, un poignard traditionnel sikh, par un élève d'une école secondaire.

"J'étais blogueur il y a 10 ans en 2006, on pourrait remonter dans mes écrits à quand j'étais au secondaire si vous voulez", a-t-il dit.

Après avoir renoncé à être lui-même candidat à la direction du PQ, en septembre dernier, M. Gaudreault a affirmé mercredi que son appui servira justement à élargir le débat au-delà des questions de laïcité, auxquelles M. Drainville demeure étroitement associé.

"Il y a d'autres choses dans le débat politique au Québec, que la laïcité et la question de la charte, a-t-il dit. Et moi, c'est également ça qui me rejoint et surtout ça. J'ai le goût de travailler, Bernard m'a dit que je serai colisitier, donc je serai ce garant aussi d'aller vers autre chose, d'amener d'autres sujets."

M. Gaudreault a évoqué le développement des régions, la justice sociale, ainsi que l'environnement, un élément sur lequel il planchera particulièrement concernant la question de la dépendance au pétrole.

"Pour moi le principal geste de rupture, c'est en matière d'environnement, a-t-il dit. Le PQ de Bernard Drainville sera le parti politique au Québec qui sera le plus porteur des valeurs environnementales."

En se rendant au caucus péquiste, mercredi matin, M. Péladeau a bien accueilli le fait que M. Gaudreault choisisse le camp d'un de ses adversaires.

"C'est une bonne nouvelle parce que ça illustre encore davantage la diversité du PQ, a-t-il dit. C'est un parti rassembleur et nous constatons que les échanges et les perspectives sont nombreuses et je pense que c'est une très bonne chose pour le Parti québécois."

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