La Fédération des entraîneurs de ski du Canada (FESC) affirme que les accusations dont faisait l'objet son ex-membre Bertrand Charest ont été retirées par la plaignante en 1998.
Dans un communiqué rendu public lundi, la FESC explique qu'aussitôt saisie par une athlète et un parent, elle a mis en place un comité de discipline pour enquêter sur la requête. Mais, ajoute-t-elle, en juin 1998, « avant même que l'enquête soit complétée, la plaignante a retiré sa plainte ». Elle dit aussi avoir été « informée à ce moment que les accusations portées contre M. Charest par la GRC avaient été abandonnées ».
À la lumière de ces développements, la FESC n'a pas entrepris d'autres actions contre Bertrand Charest, qui n'a plus renouvelé son adhésion à la fédération au terme de la saison 1997-1998.
La FESC souligne que cette fâcheuse expérience l'avait incitée à développer un code de conduite des entraîneurs, qui est actuellement en vigueur.
L'ancien entraîneur de ski avait aussi fait l'objet d'une enquête de la part de Canada Alpin, l'organisation sportive qui l'avait employé de 1996 à 1998 à titre d'entraîneur de l'équipe de développement féminine d'Alpine Canada Alpin (ACA).
La GRC refuse de confirmer qu'une enquête a bel et bien eu lieu, précisant que seules sont confirmées celles ayant donné lieu à des accusations.
Rappelons que neuf femmes ont porté plainte contre Bertrand Charest, qui fait face à 47 chefs d'accusation pour des faits allégués qui se sont déroulés dans les années 1990. Il est accusé de contact sexuel et d'agression sexuelle pendant qu'il était en situation d'autorité à l'endroit de jeunes athlètes, alors âgées de 12 à 18 ans. Les événements seraient survenus à Mont-Tremblant et à l'étranger, notamment en France, en Autriche, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.
L'ex-entraîneur comparaît aujourd'hui au palais de justice de Saint-Jérôme pour son enquête sous caution.