QUÉBEC - Bernard Drainville ne désespère pas de sa quatrième place dans la course à la chefferie. Le débat de mercredi, croit-il, sera l'occasion de relancer sa campagne.
«Quant à moi, le premier débat, c'est le début officiel de la course», a-t-il confié au cours d'un point de presse pour faire connaître son programme économique.
Le député de Marie-Victorin obtenait la faveur de 7% des militants péquistes en février dernier, selon un sondage Léger réalisé pour Le Devoir et Le Journal de Montréal.
Il se classait ainsi quatrième, derrière Pierre Karl Péladeau (63%), Martine Ouellet (10%) et Alexandre Cloutier (9%). Bernard Drainville devançait uniquement Pierre Céré (1%), candidat peu connu du grand public.
«Y'a beaucoup de militants actuellement qui n'ont pas fait leur choix», a-t-il ajouté, précisant que plusieurs membres attendent les débats pour arrêter leur choix.
«Alors, méfiez-vous un peu, je vous dirais, des sondages qui ont été publiés jusqu'à maintenant.»
Sans le nommer, Bernard Drainville a décoché plusieurs flèches en direction du meneur de la course, Pierre Karl Péladeau.
«Je pense que j'ai été testé, a-t-il dit. Pour ceux qui ne l'ont pas été de la même façon, les débats sont l'occasion, j'imagine, de démontrer un certain nombre de choses: clarté, capacité de vulgariser, de convaincre, maîtrise du contenu, capacité de travailler sous le stress, sous la pression.»
Par ailleurs, il a invité ses adversaires à réclamer comme lui le report de l'équilibre budgétaire d'un an.
«C'est un peu un appel à la cohérence que je lance, a-t-il dit. On ne peut pas d'un côté dire que l'austérité fait mal, l'austérité fait mal aux familles, l'austérité fait mal aux travailleurs, à la classe moyenne, aux plus démunis, aux régions, puis ne rien proposer ou même cautionner l'échéancier actuel du gouvernement.»
Avec La Presse Canadienne
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