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Autorisation exigée aux fonctionnaires pour sortir de leur bureau

Quand il faut une autorisation pour sortir du bureau
PC

Les fonctionnaires du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale se sont vu imposer de nouvelles directives par leurs patrons à la fin de l'année dernière. Désormais, lorsqu'un employé doit quitter son bureau pour une rencontre avec des partenaires régionaux, il doit en faire la demande à son gestionnaire qui, dans certains cas, l'expédie au sous-ministre pour approbation.

Selon le porte-parole du ministère, David McKeown, il n'existe pas de « distance minimale », de telle sorte qu'une autorisation suprême peut être nécessaire même si ladite rencontre se déroule dans la même ville. Dans ces cas, on va privilégier la vidéoconférence ou la réunion au téléphone, indique-t-il.

Une information que corrobore le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Ainsi, même si un employé doit faire 2 km pour se rendre à une réunion, il doit en faire la demande par écrit au sous-ministre, affirme la représentante régionale du SFPQ, Hélène Chouinard.

« Oui c'est le cas, j'ai vérifié auprès de nos membres au Bas Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord et partout c'est la même politique », dit-elle.

Déplacements: seulement lors de cas incontournables

Selon nos informations, la demande de déplacement doit être acheminée quelques semaines avant le déplacement, de telle sorte que des rencontres organisées à moins d'une ou deux semaines d'avis sont impossibles.

« C'est vraiment au cas par cas, on ne veut pas nuire aux opérations du ministère, mais une décision a été prise par le Conseil du Trésor et il faut limiter les déplacements aux cas jugés essentiels et incontournables », affirme David McKeown.

Demander au ministère la permission d'assister à une rencontre, un colloque ou une rencontre dans le cadre de son travail n'est pas une nouvelle directive. Par contre, depuis l'automne dernier, les gestionnaires des bureaux régionaux doivent se référer au sous-ministre. Ils n'ont plus le pouvoir de prendre ce genre de décision.

Selon le syndicat, une autorisation est même nécessaire pour aller au bureau de poste ou faire un dépôt à la banque ou à la caisse. Par contre, ce genre de demande peut être traité par le gestionnaire local et n'est pas nécessairement relégué au sous-ministre.

Payer pour ne rien faire ?

La représentante régionale du SFPQ dénonce ce qu'elle qualifie d'économie de bout de chandelle. « Tous les ministères, leurs budgets ont été coupés minimalement de 2 % par année depuis 10 ans donc maintenant ça commence à paraître », indique Hélène Chouinard.

La représentante syndicale ajoute que les enquêteurs doivent eux aussi limiter les déplacements et enquêter « au téléphone » sauf lors de situations incontournables. Les employés se disent qu'ils sont payés pour ne pas faire leur travail.

Cette mesure s'ajoute à celle imposée aux agents de la faune l'automne dernier, selon laquelle tout déplacement à plus de 30 km du bureau doit être autorisé.

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