QUÉBEC - Le nombre de parents québécois qui adoptent à l'étranger a chuté drastiquement depuis une dizaine d'années.
En 2003, 908 enfants ont été adoptés à l'étranger, un sommet, contre 231 en 2014, révèle un rapport produit par le Secrétariat à l'adoption internationale.
Ce mouvement à la baisse est constant, malgré une remontée temporaire en 2009 et 2010 (477 et 595).
Le rapport n'offre pas de conclusions définitives pour expliquer ce phénomène. «La variation du nombre d’adoptions d’enfants domiciliés hors du Québec dépend d’un ensemble de facteurs, sur lesquels l’Autorité centrale du Québec a peu d’influence, écrivent les auteurs. Tantôt, l’arrêt temporaire dû à un changement législatif entraîne une hausse des adoptions nationales; tantôt, la baisse liée à une situation politique ralentit le traitement des dossiers. Il arrive aussi que des pays décident de mettre fin aux adoptions à l’international.»
Malgré l'ajout de sept pays permettant l'adoption depuis quatre ans, on note que de moins en moins d'enfants sont disponibles pour adoption en raison du renforcement des systèmes de protection des enfants.
La Chine demeure le principal pays de naissance des enfants adoptés par des parents québécois, avec 71 adoptions en 2014. Le rapport note toutefois une diminution d'enfants disponibles, un allongement des délais et une proportion croissante d'enfants qui présentent des problèmes de santé.
Le Viêt Nam arrive en deuxième position (32 enfants), suivi des Philippines (31 enfants). D'ailleurs, 75% des enfants adoptés en 2014 proviennent d'Asie.
L'âge moyen pour des pères adoptifs est de 40 ans et de 38 ans pour les mères.
ERRATUM: Une faute de frappe s'est glissée dans la première version de ce texte. Nous écrivions «En 2013, 908 enfants ont été adoptés à l'étranger», c'était plutôt en 2003. Nos excuses.
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