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Marine Le Pen porte plainte contre Libération pour un article sur le financement de son micro-parti Jeanne

Marine Le Pen porte plainte contre Libération

"Le FN n'a rien à se reprocher". La réponse de Marine Le Pen à la Une du journal Libération de ce jeudi 19 février ne s'est pas fait attendre. Le quotidien a en effet publié une enquête sur le financement de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. Celle-ci a annoncé sur Radio Classique qu'elle allait porter plainte contre Libération.

Dans cet article, le quotidien revient sur l'information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée" et "faux et usage de faux", ouverte en avril 2014, qui vise le micro-parti. Comme l'avait révélé le site d'information Mediapart fin octobre, le parquet avait aussi étendu l'enquête à des faits de "blanchiment en bande organisée".

A l'origine, l'enquête porte sur le rôle joué auprès des candidats frontistes aux législatives par le parti personnel de Marine Le Pen, Jeanne, et la société Riwal, dirigée par un proche de la présidente du FN, Frédéric Chatillon, un ancien responsable du syndicat étudiant d'extrême droite GUD. Si l'enquête portait au commencement sur les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, la présidentielle de 2012 y a ensuite été intégrée.

Lors des législatives de 2012, c'est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs: le micro-parti prêtait de l'argent aux candidats pour faire campagne et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts etc). Selon des documents consultés par l'AFP, le taux d'intérêt du prêt pouvait se situer autour de 6-7%, pour des kits coûtant environ 16.000 euros. Pour la présidentielle, Riwal a assuré pour Marine Le Pen nombre de prestations: imprimeur, mais aussi fournisseur de locaux, de moyens TV ou internet, envoi de courriels ou de sms, études de réputation, etc.

En janvier dernier, une première mise en examen a été prononcée. Elle concernait Frédéric Chatillon, le patron de la société Riwal. Le Monde avait révélé qu'il été mis en examen pour "escroquerie", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment d'abus de biens sociaux".

Selon Libération, les enquêteurs s’intéressent par ailleurs désormais à "plusieurs mouvements de fonds suspect" sur le compte de Riwal "dont un virement de plus de 300 000 euros vers une société basée en Asie".

Le FN s'est toujours défendu de toute irrégularité, en faisant notamment valoir que "rien ne s'oppose" à ce que Jeanne "prête à des candidats aux élections" et que ses comptes sont régulièrement validés par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP).

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