Le représentant syndical de la FTQ-Construction sur la Côte-Nord, Bernard « Rambo » Gauthier, reçoit une absolution conditionnelle à la suite de sa condamnation pour intimidation à l'endroit d'un entrepreneur en construction. Le juge Michel Parent a rendu sa décision mardi midi au palais de justice de Sept-Îles.
Au début de décembre, il avait été reconnu coupable d'avoir intimidé l'entrepreneur Frédéric Boucher à Sept-Îles lors de la grève de l'industrie de la construction en juin 2013.
Bernard Gauthier devra s'abstenir d'entrer en contact avec M. Boucher. Il doit aussi ne pas l'importuner et ne pas se rendre à sa résidence. Le représentant syndical doit aussi verser un don de 500 $ au Club des petits déjeuners.
Il était passible d'une peine maximale de six mois de prison et d'une amende.
À la sortie de la cour, M. Gauthier s'est montré satisfait de la décision du juge Michel Parent.
« Quand tu es leader syndical, tu représentes beaucoup de personnes et leur état d'esprit. Des fois, il y a des événements qui sont déplorables et qui arrivent trop vite. Le temps de réaction et la façon de réagir ne sont pas toujours là. On va faire un peu plus attention la prochaine fois. »
— Bernard Gauthier
Appui régional
Dans sa décision, le juge Parent dit avoir pris en considération l'appui régional dont jouit Bernard Gauthier. « J'espérais que le juge tienne compte de l'appui de la population et du milieu politique et socioéconomique de la région », explique M. Gauthier.
Des maires, des préfets et des entrepreneurs de la Côte-Nord ont rédigé des lettres qui louangent le travail du représentant syndical et qui encensent son comportement. Le juge a également tenu compte des origines innues de M. Gauthier.
Une cinquantaine de personnes se sont présentées au palais de justice de Sept-Îles pour le soutenir.
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