L'opposition juge inadéquats les mécanismes de surveillance de l'agence d'espionnage canadienne, qui verrait ses pouvoirs considérablement accrus en vertu du projet de loi antiterroriste C-51.
Selon le chef néo-démocrate Thomas Mulcair, le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), en charge de superviser le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), n'a « aucune crédibilité. »
Et si le gouvernement souhaite accorder au SCRS de nombreux nouveaux pouvoirs, il devrait mettre sur pied un comité de supervision composé d'élus pour compenser, a-t-il plaidé lundi en point de presse.
Les libéraux partagent le même avis. En Chambre, ils ont reproché aux conservateurs d'être opposés à la création d'un « système de surveillance parlementaire étoffé. »
Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, qui parraine le projet de loi, s'est porté à la défense du CSARS, affirmant que ce dernier était une référence mondiale.
Il a soutenu que le comité jouissait d'une « crédibilité qui est reconnue à travers le monde » et assuré qu'il saurait s'acquitter de sa tâche avec brio.
Les deux partis d'opposition à Ottawa disent ne pas encore être en mesure d'affirmer s'ils accorderont leur appui au projet de loi antiterroriste.
Déposé vendredi dernier, le projet de loi C-51 donnerait notamment au SCRS le pouvoir de contrer les projets de voyage de présumés extrémistes, d'interrompre des transactions bancaires et d'intervenir secrètement sur des sites web radicaux.
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