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Les médias donnent une mauvaise image des musulmans, dit Samira Laouni

Les médias donnent une mauvaise image des musulmans, dit Samira Laouni
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QUÉBEC - L'ex-candidate du NPD, Samira Laouni, a plaidé en commission parlementaire mercredi pour une représentation plus positive des musulmans dans les médias d'information québécois. Une idée appuyée par la ministre de l'Immigration, Kathleen Weil.

Les médias font trop souvent preuve de «sensationnalisme» quand ils abordent les questions liées à l'Islam, est venue dire la présidente du C.O.R (Communication, ouverture et rapprochement interculturel) devant la commission parlementaire chargée d'étudier la réforme de l'immigration au Québec.

Samira Laouni souhaite que le Québec se donne les moyens «d'influencer collectivement» les journalistes pour qu'ils diffusent une «information objective en évitant le sensationnalisme» aux sujet des musulmans.

L'idée a semblé plaire à la ministre Weil qui a vanté les reportages des médias régionaux sur les succès d'immigrants installés dans la région. «Ça me touche beaucoup quand je vois ces reportages et je les vois beaucoup plus en région [...] ce n'est pas les médias nationaux qui le font», dit-elle.

La ministre a aussi souligné l'absence de diversité culturelle dans les médias de divertissement, dont la télévision. «On dit souvent que le Québec a du retard à cet égard, par rapport au reste du Canada, a-t-elle souligné. On ne voit pas le visage de la diversité, on n'entend pas les voix de la diversité.»

Quand il est question d'immigration ou de religion, la couverture médiatique de certains médias est «complètement négative», estime Samira Laouni. «Je crois que les médias doivent jouer leur rôle d'informateurs et de formateurs», ajoute-t-elle, estimant que ceux-ci ont un rôle d'éducation populaire.

Par exemple, les médias n'auraient pas dû insister sur la religion de Martin «Ahmad» Rouleau, qui a tué deux soldats avec sa voiture à Saint-Jean-sur-Richelieu. «Ce que je déplore, c'est qu'on la mentionne de prime abord», dit-elle. Samira Laouni souligne qu'un ensemble de facteurs, dont sa santé mentale, ont pu motiver son geste. «C'est un type qui était perdu», dit-elle.

La présidente du C.O.R propose d'ajouter un volet aux cours de journalisme afin de sensibiliser les étudiants aux réalités interculturelles.

Elle suggère également que le gouvernement mette sur pied une campagne de sensibilisation similaire à celles sur la maladie mentale diffusée en ce moment. «Ce serait sur une longue période», dit-elle, afin de changer durablement les mentalités.

En 2008, Samira Laouni a été la première candidate voilée au Québec. Depuis, des sites Web tels Point de bascule et Poste de veille l'ont accusée d'entretenir des liens avec des organisations islamistes. Ces liens n'ont toutefois jamais été prouvés.

Des quotas minimaux pour les minorités visibles

En mâtinée, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a suggéré d'obliger les entreprises privées à se doter d'un programme d'accès à l'égalité en emploi, afin favoriser les minorités visibles les plus susceptibles d'être victimes de racisme.

L'État devrait donc forcer juridiquement les entrepriss à adopter un mécanisme visant à contrer toute forme de racisme et de discrimination au moment de recruter des employés, plaide l'organisme dans son mémoire.

Le gouvernement devrait commencer par donner l'exemple et accorder un statut particulier aux membres des «minorités racisées» (qu'on pense aux Noirs et aux Asiatiques) lorsqu'il y a embauche dans la fonction publique, a fait valoir le président de l'organisme de défense des droits, Jacques Frémont.

Avec La Presse Canadienne

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