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Charlie Hebdo: un Français proche des frères Kouachi est arrêté en Bulgarie

Un Français proche des frères Kouachi arrêté en Bulgarie
This picture taken on January 12, 2015, shows French Fritz-Joly Joachin, 29, a French citizen of Haitian origin in the court in the town of Haskovo, southeastern Bulgaria. A Frenchman arrested in Bulgaria on January 1 trying to cross into Turkey was in contact with one of the two brothers who carried out the Islamist attacks in Paris last week, prosecutors said. The contact took place before Joachin left France on December 30, a week before Cherif Kouachi and his brother Said killed 12 people in Paris attacks that shocked the world. AFP PHOTO / Bulphoto Agency / BULGARIA OUT (Photo credit should read -/AFP/Getty Images)
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This picture taken on January 12, 2015, shows French Fritz-Joly Joachin, 29, a French citizen of Haitian origin in the court in the town of Haskovo, southeastern Bulgaria. A Frenchman arrested in Bulgaria on January 1 trying to cross into Turkey was in contact with one of the two brothers who carried out the Islamist attacks in Paris last week, prosecutors said. The contact took place before Joachin left France on December 30, a week before Cherif Kouachi and his brother Said killed 12 people in Paris attacks that shocked the world. AFP PHOTO / Bulphoto Agency / BULGARIA OUT (Photo credit should read -/AFP/Getty Images)

PARIS - Le président français François Hollande a rendu hommage, mardi, aux trois policiers qui ont perdu la vie la semaine dernière, à Paris, lors de deux attaques distinctes, dont l'une dans les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

Dans la cour de la préfecture de police de Paris, M. Hollande a déposé sur leurs cercueils drapés du drapeau français des médailles de la Légion d'honneur, avant de prononcer un discours.

Frank Brinsolaro et Ahmed Merabet avaient été tués lors de l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi dernier, alors que Clarissa Jean-Philippe avait été abattue, le lendemain, à Montrouge, dans le sud de Paris.

Le président français a affirmé qu'ils étaient morts «avec courage» dans l'accomplissement de leur travail de policier. Il a assuré aux proches des victimes que toute la France «partageait leur chagrin».

Il a par ailleurs promis que son pays serait «implacable» contre toutes les attaques antisémites et antimusulmanes et «intraitable» face aux djihadistes qui se rendent à l'étranger pour s'enrôler dans des groupes extrémistes.

Au même moment, une cérémonie se déroulait en Israël pour commémorer les quatre victimes juives qui ont été abattues vendredi dernier.

Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philipe Braham et François-Michel Saada ont croulé sous les balles de l'assaillant Amédy Coulibaly, qui avait fait irruption dans un supermarché casher de Paris.

«Yoav, Yohan, Philipe, François-Michel, ce n'est pas comme cela que nous voulions vous accueillir en Israël. Nous vous voulions vivants... Je suis devant vous, le coeur brisé, secoué, blessé, comme tout le pays, qui est chagriné», a affirmé le président Reuven Rivlin, la voix tremblotante.

Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a quant à lui répété aux Français de confession juive qu'ils étaient les bienvenus en Israël, «leur véritable patrie». La France abrite la communauté juive la plus importante en Europe, avec une diaspora évaluée à 500 000 personnes.

Par ailleurs, l'enquête sur les attaques perpétrées la semaine dernière suit toujours son cours.

Un représentant du syndicat des policiers français, Christophe Crépin, a indiqué que les armes utilisées lors des attentats provenaient de l'extérieur du pays et que les responsables tentent de retracer la source du financement «important» dont ont disposé les responsables des attaques. M. Crépin a ajouté que les trois hommes ont clairement profité de l'aide d'un réseau bien organisé.

Le premier ministre Manuel Valls a appelé mardi à une surveillance plus étroite et à des mesures antiterrorisme plus sévères dans le cadre d'une «guerre» contre l'islam radical. Lors d'un discours enflammé, M. Valls a prévenu que des «risques importants et très élevés» demeurent. Il a incité les Français à ne pas baisser leur garde.

Il a dit souhaiter une nouvelle surveillance des radicaux incarcérés et a demandé au ministre de l'Intérieur de formuler de nouvelles mesures de sécurité d'ici quelques jours.

Un Français qui entretiendrait des liens avec un des frères Kouachi a été épinglé en Bulgarie. L'homme de 29 ans, Fritz-Joly Joachin, faisait l'objet de deux mandats d'arrestation européens. Le premier mandat évoque ses liens possibles avec une organisation terroriste, et le second lui reproche d'avoir enlevé et sorti de France son fils de trois ans, a dit la procureure bulgare Darina Slavova.

Mme Slavova a déclaré à la chaîne privée Nova TV que le premier mandat mentionne une association possible avec Chérif Kouachi.

La police française croit que jusqu'à six autres membres d'une cellule terroriste pourraient être toujours en liberté, dont un homme aperçu au volant d'une voiture enregistrée au nom de la veuve d'Amédy Coulibaly. Deux policiers ont expliqué à l'Associated Press qu'ils fouillent la région de Paris pour retrouver la Mini Cooper d'Hayat Boumeddiene.

Des responsables turcs affirment que la femme se trouve maintenant en Syrie.

Par ailleurs, la chambre basse du Parlement français a voté mardi en faveur d'une prolongation des frappes aériennes françaises contre le groupe armé État islamique en Irak. Le premier ministre Valls a été accueilli par un tonnerre d'applaudissements quand il a déclaré aux parlementaires que «la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical. La France n'est pas en guerre contre l'islam et les musulmans».

Dix-sept personnes ont été tuées lors des attentats, en plus des trois tireurs.

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