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«Vertiges» et «Tempo»: les nouveaux spectacles immersifs du Planétarium (PHOTOS)

«Vertiges» et «Tempo»: les nouveaux spectacles immersifs du Planétarium (PHOTOS)
Courtoisie

Près de 19 mois après l’ouverture du nouveau Planétarium de Montréal, désormais voisin du Biodôme, de l’Insectarium et du Jardin botanique, deux nouveaux spectacles immersifs prennent l’affiche. Avec Vertiges et Tempo, le public est invité dans une éblouissante aventure où sa perception du temps sera chamboulée.

Tempo

Tempo et Vertiges au Planétarium

VERTIGES

Présenté dans le théâtre du Chaos, où le film de Michel Lemieux et Victor Pilon faisait des merveilles depuis l’inauguration de l’institution, Vertiges est une fabuleuse traversée du temps. Les concepteurs Jimmy Lakatos et Alexandre Burton y déclinent ses différentes facettes, qu’elles soient philosophiques, scientifiques ou artistiques. « Avant le projet, on ne se posait pas question, comme si le temps était une donnée immuable, souligne Jimmy Lakatos. Mais à travers nos recherches, on a réalisé que certains penseurs croient que le temps n’existe pas. »

Étendus sur de larges coussins ou assis dans une chaise Adirondack, les visiteurs découvrent que le temps est un phénomène impossible à expliquer, à saisir et définir. Qu’y avait-il avant le temps? Les événements passés disparaissent-ils? Tout est-il relatif? Les roches sont-elles pressées, et les étoiles en retard? Se pourrait-il que notre perception soit complètement tordue?

De nombreuses questions apparaissent dans nos esprits, alors que l’écran plaqué sur le dôme au-dessus de nos têtes nous immerge dans un vortex, comme si nous participions au décollage d’une fusée. Par la suite, plusieurs séquences décortiquent la nature même des images du cinéma pour illustrer avec habileté et simplicité la notion du temps.

Jamais notre esprit ne vagabonde, tant l’expérience est jouissive et visuellement époustouflante. Les questions soulevées sont captivantes. Et les créateurs ont trouvé le juste équilibre entre les éléments théoriques et artistiques.

« Dans un projet du genre, le danger est de vouloir trop en dire, affirme. M. Lakatos. Il faut apprendre à utiliser moins de mots pour laisser parler l’image. Surtout dans un contexte comme celui du Planétarium où l’image en immersion vaut 10 000 mots. Au départ, on avait beaucoup de texte, mais plus on voyait les images créées par Fly Studio avec notre scénario, plus on épurait. »

Quiconque a déjà vécu l’aventure des spectacles immersifs pourrait croire qu’une telle machine est un cadeau rêvé pour les créateurs, mais la réalité est tout autre. « C’est un jouet empoisonné, mais tout de même digeste, répond Alexandre Burton. Toutes nos séquences devaient être digérées par une machine avant d’être montrées, et cette machine est aussi celle qui diffusait les anciens spectacles au Planétarium. Pour tester quelque chose, on devait donc visionner durant la nuit et attendre 24 heures pour le voir. »

TEMPO

D’une durée de 40 minutes (2 fois plus long que Vertiges), Tempo est une œuvre didactique imaginée par le cinéaste Philippe Baylaucq et l’astronome Sébastien Gauthier pour le théâtre de la Voie lactée. Durant le spectacle, les visiteurs observent le ciel avec un autre point de vue, afin de comprendre à quel point l’humain a élaboré sa propre échelle du temps en lien – entre autres – avec le mouvement de la Terre, de la Lune et du soleil.

S’ouvrant sur de splendides images qui nous donnent l’impression d’être à la Place d’Armes du Vieux-Montréal, Tempo se poursuit avec un amalgame d’informations sur les planètes, les étoiles, leur rythme et leur influence. Les explications de Sébastien Gauthier sont vulgarisées avec talent, clarté et un souci évident de rejoindre un large public, mais l’exercice de concentration s’avère ardu.

Le corps à moitié étendu sur des chaises inclinées, les yeux plongés dans la pénombre, la tête occupée à suivre toutes les constellations qui s’exposent au plafond, on peine à écouter et intégrer la matière (peut-être trop volumineuse?), pourtant si bien racontée.

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