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La CSQ craint une privatisation des services

La CSQ craint une privatisation des services
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QUÉBEC - «Est-ce que les dés sont pipés?», a lancé la présidente de la Centrale des syndicats du Québec à sa sortie de la commission sur la révision de la fiscalité.

Louise Chabot réagissait aux déclarations du ministre des Finances Carlos Leitao qui a affirmé que le privé pourrait offrir plusieurs services présentement assurés par l'État.

Carlos Leitao a confirmé mardi ses propos tenus la veille devant l'Association des économistes du Québec, selon lesquels il n'incombe pas automatiquement à l'État de livrer les services publics. À titre d'alternative, il a évoqué «un réseau étatique» d'organismes communautaires, plus flexible et moins coûteux pour l'État.

À l'Assemblée nationale, le ministre a expliqué que le gouvernement n'était «pas dogmatique en ce qui concerne la livraison des services». Qu'ils soient livrés par l'État ou par des organismes à but non lucratif, les services publics doivent être accessibles et c'est ce qui prime, a-t-il soutenu.

Le ministre a souligné que cet enjeu faisait l'objet d'un examen approfondi par la Commission de révision permanente des programmes. Pour l'heure, cependant, il n'y a «absolument aucun plan concret de privatiser quoi que ce soit», a-t-il insisté.

«C'est une déclaration assez étonnante», dit Louise Chabot.

«En même temps qu'on a une commission sur la révision des programmes et une commission sur la fiscalité... est-ce que tout ça va mener à quelque chose ou est-ce que les dés sont déjà pipés?», demande-t-elle.

Louise Chabot croit que l'idée du gouvernement est déjà faite: soit atteindre l'équilibre budgétaire pour 2015-2016 et réduire la taille de l'État.

Elle s'étonne des échéanciers «serrés» des commissions sur la révision des programmes et de la fiscalité. «Comment on peut faire un débat social sur le modèle que nous avons en santé et en éducation et sur les moyens de les financer en seulement quelques semaines?», demande-t-elle.

«On sent qu'il y a des aspects idéologiques», ajoute-t-elle au sujet de l'exercice.

La présidente de la CSQ estime que des services offerts par le privé entraîneraient une hausse des coûts et une baisse de la qualité. «On l'a vu notamment dans le domaine de la buanderie, du service alimentaire ou de l'informatique», illustre-t-elle.

Louise Chabot estime que le gouvernement doit plutôt «agir sur les deux colonnes», c'est-à-dire, regarder également les revenus de l'État. La CSQ propose notamment d'ajouter un palier d'imposition sur les revenus des particuliers dont les revenus dépassent 200 000$ et une taxe sur le capital des institutions financières, abolie par le gouvernement Charest.

Avec La Presse Canadienne

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