MAIDUGUGRI, Nigeria - Les militants du groupe islamiste Boko Haram ont kidnappé au moins 500 femmes et filles depuis 2009, a indiqué lundi l'organisation Human Rights Watch.
Les captives sont ensuite assujetties au travail forcé, à des mariages forcés ou à des viols, a ajouté l'organisation new-yorkaise de défense des droits de la personne. Elles sont aussi contraintes de se convertir à l'Islam et de participer à des attaques.
Human Rights Watch dit que les islamistes ciblent surtout les chrétiens et les filles qui fréquentent l'école — comme les 219 élèves kidnappées en avril d'une école près de la ville de Chibok, dans le nord-est du pays.
Un nombre inconnu de jeunes hommes ont aussi été enlevés et forcés à combattre aux côtés des extrémistes.
Une trêve possiblement intervenue entre Boko Haram et le gouvernement, et annoncée le 17 octobre, a permis d'espérer la fin de ces enlèvements et la libération des écolières. Au moins 70 adolescents des deux sexes auraient toutefois été enlevés depuis le 18 octobre.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Aminu Wali, a pointé du doigt lundi des dissidents qui chercheraient à faire échouer le cessez-le-feu. Il a ajouté que la libération des écolières de Chibok continue à faire l'objet de négociations.
HRW dit avoir rencontré 30 anciens captifs qui ont réussi à échapper à Boko Haram. Du nombre, dit l'organisation humanitaire, seules les élèves kidnappées à Chibok ont eu droit à l'aide de l'État. Une ancienne captive a toutefois dit que cette aide se résumait à des discours prononcés par des religieux chrétiens et musulmans.
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