BEYROUTH - Des soldats libanais ont affronté, pour une seconde journée samedi, des militants islamiques dans la ville de Tripoli, au nord du Liban, dans des combats qui ont fait cinq morts et plus d'une dizaine de blessés.
La déclaration de l'armée indique que les soldats ont entouré des combattants armés dans le vieux marché de Tripoli. Ils ont échangé des tirs et beaucoup ont été blessés. L'armée a aussi arrêté certains des combattants et confisqué des armes et des munitions. Certains ont fui et échappé aux soldats.
L'affrontement est survenu deux jours après que des soldats eurent tué trois militants et arrêté un chef local dans la région nordique de Dinniyeh.
Un résident de Tripoli qui a requis l'anonymat a affirmé que les rues de la ville étaient vides samedi et que les gens évitaient le marché historique, où les affrontements ont eu lieu.
Plus tard samedi, des hommes armés ont lancé une grenade propulsée par fusée sur un véhicule militaire près de la ville de Minye. Un soldat est mort et deux autres ont été blessés. Des affrontements ont aussi eu lieu à Mhamra, où deux soldats sont morts.
Deux civils ont aussi été tués, et cinq autres, blessés, a rapporté l'agence de nouvelles nationale.
Des militants sunnites inspirés par les groupes extrémistes al-Qaïda et État islamique ont tué et blessé de nombreux soldats au cours des derniers mois.
La plus mortelle a eu lieu en août, lorsque des djihadistes syriens ont brièvement traversé la frontière libanaise à Arsal et capturé 20 policiers et soldats et tué plusieurs autres. Il s'agissant du débordement le plus grave depuis le début de la guerre civile en Syrie, en mars 2011.
Le Liban est divisé sur cette guerre. Les sunnites appuient les rebelles syriens alors que les chiites sont du côté du président Bachar el-Assad. Le mouvement chiite Hezbollah a envoyé des renforts aux troupes gouvernementales.