Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), qui protège les Canadiens contre les principales menaces extrémistes, compose avec « des pressions opérationnelles considérables » à cause de restrictions budgétaires de plusieurs millions de dollars, qui ont pour conséquence des « réductions d'effectifs », selon des documents internes rendus publics.
Un texte de Bahador Zabihiyan
« Le SCRS continue de composer avec des pressions opérationnelles considérables [...] L'effet cumulatif des pressions en matière de ressources pourrait exiger un rajustement dans l'avenir », lit-on dans ces documents rédigés par l'agence en juillet 2013 et destinés au ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, qui venait alors d'entrer en fonction.
Dans un autre document préparé à la suite d'une requête du Directeur parlementaire du budget en avril 2013, le SCRS prévoit que les compressions auront pour conséquence des « réductions d'effectifs ». Pour 2013-2014, le SCRS a ainsi prévu que l'« équivalent » de 55 postes à temps plein serait supprimé. Pour 2012-2013, le SCRS indique que l'équivalent de 10 postes à temps plein a été supprimé. Mais les services secrets canadiens ne prévoient pas de « mises à pied » en tant que tel, indique le SCRS dans des documents préparés pour le ministre.
Le budget du SCRS, qui compte 3177 employés, s'élève à 464,4 millions de dollars pour l'exercice financier 2013-2014. Le SCRS prévoit une réduction budgétaire de 10 millions de dollars dans un avenir proche.
L'enveloppe budgétaire des services secrets canadiens a aussi été réduite de 15 millions de dollars en 2012-2013, à la suite du Plan d'action pour la réduction du déficit dans le budget, mis en place par le gouvernement conservateur.
Les documents de transition à l'intention du ministre et la demande d'information rédigés par le SCRS pour la Directrice parlementaire du budget avaient été rendus publics cet été, à la suite d'une demande d'accès à l'information.
Les deux tiers des économies ont été obtenus grâce à la mise en place de mesure « d'efficience » et « l'adoption de solutions technologiques », lit-on dans ces documents.