La direction générale du prestigieux collège Jean-de-Brébeuf à Montréal continue de justifier sa décision de renvoyer Jacqueline Laurent-Auger, qui enseignait le théâtre depuis 15 ans, pour des scènes érotiques tournées quand elle était jeune actrice.
Dans une déclaration publiée dimanche, l'institution blâme l'Internet qui aurait «ramené dans le présent le volet érotique de sa carrière». Bien qu'elle dise ne pas porter de jugement sur «les mérites artistiques ou la moralité des films dans lesquels Mme Laurent-Auger a tourné», la direction se désole qu'une animatrice d'ateliers ait été vue dans «des scènes érotiques des plus suggestives».
«Après discussion et réflexion, nous en sommes venus à la conclusion que le cinéma pour adulte doit demeurer ce qu’il est, c’est-à-dire un produit pour les adultes. [...] La disponibilité, sur l’Internet, des films érotiques dans lesquels elle a joué créait un tout nouveau contexte qui n’était pas idéal pour nos élèves.»
Des élèves du collège auraient découvert au printemps dernier des films érotiques tournés dans les années 60 en France, où Jacqueline Laurent-Auger apparaissait à moitié nue. Elle aurait été informée de son renvoi en juillet, mais ce n'est qu'au courant des derniers jours que l'histoire a refait surface dans les médias.
La dame de 73 ans estime avoir été renvoyée «brutalement». Elle a dénoncé la «démagogie» du Collège, qui a donné raison aux élèves ayant découvert les scènes érotiques sur Internet au lieu de minimiser l'affaire.
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