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PKP doit choisir entre les médias et le PQ

« On fait de la politique ou on est patron de presse », plaide le député Jean-François Lisée

PKP doit choisir entre les médias et le PQ
Photo d’archives, Jean-François Desgagnés


Candidat pressenti à la direction du Parti québécois, Jean-François Lisée estime que Pierre Karl Péladeau ne peut aspirer au trône péquiste sans vendre une partie de ses actions de Québecor. Plus encore, le député de Rosemont croit que la situation actuelle du baron des médias est intenable.

«Il faut choisir, on fait de la politique ou on est patron de presse», plaide le député péquiste de Rosemont, au cours d’un entretien avec Le Journal.

À titre de simple député de l’opposition, Pierre Karl Péladeau n’a pas eu besoin jusqu’ici de mettre ses actions de Québecor dans une fiducie sans droit de regard. S’il n’est plus à la direction de l’entreprise, le député de Saint-Jérôme est toujours actionnaire de contrôle de l’empire médiatique.

«Ça ne fait aucun doute qu’un chef du PQ doit avoir ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard et ça ne fait aucun doute qu’on ne peut pas être chef de parti et contrôler un empire médiatique», a insisté Jean-François Lisée, à la veille de la Conférence nationale des présidents du PQ qui a lieu aujourd’hui à Sherbrooke où les règles de la course seront adoptées.

Outre la séparation de l’Église et de l’État, l’ex-ministre péquiste juge qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la «séparation du politique et des médias».

Jean-François Lisée soutient qu’il ne s’agit pas d’une attaque personnelle à l’endroit du favori dans la campagne au leadership. «Pierre Karl, je suis très heureux qu’il soit en politique, je suis très heureux qu’il soit dans l’équipe, mais évidemment il est dans une situation particulière», dit-il.

Pas l’intention de vendre

«Je n’ai pas l’intention de vendre les actions que je détiens dans Québecor qui m’ont été léguées par mon père, un grand bâtisseur du Québec pour lequel j’ai une estime et un respect considérables», a écrit Pierre Karl Péladeau sur sa page Facebook, hier soir.

«Comme je suis de plus un partisan du développement économique du Québec, un défenseur du maintien de nos sièges sociaux au Québec et un promoteur de notre enrichissement collectif, tout geste de nature contraire entrerait immédiatement en conflit avec mes convictions profondes», a-t-il ajouté.

Couillard, prudent

Philippe Couillard s’est fait pour sa part très prudent sur le sujet. Il admet qu’un chef de parti actionnaire de contrôle d’un empire médiatique, «ça pose une situation difficile».

«La situation change à partir du moment où on devient chef de parti et chef de l’opposition», a dit le premier ministre hier.

- Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire

 
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