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Pauline Marois revient sur sa défaite électorale dans «Une femme, un destin» à Télé-Québec

Pauline Marois revient sur sa défaite électorale
Michel Mercé

Même si elle se dit maintenant sereine, Pauline Marois se pose encore des questions à propos de sa «cuisante défaite» du 7 avril dernier.

L’ex-première ministre a brisé son silence médiatique en accordant une entrevue à Josélito Michaud, présentée lundi soir à Télé-Québec. Le masque tombe peu à peu, alors qu’elle revient sur les hauts et les bas de mandat de 18 mois.

La politicienne aguerrie ne s’attendait pas à subir un tel revers. Battue dans sa propre circonscription par la libérale Caroline Simard, elle avait démissionné de ses fonctions le soir des élections. Le Parti québécois a fait élire 30 députés, soit 24 de moins qu’en 2012.

Josélito Michaud suit Pauline Marois depuis deux ans et demi, environ, ce qui lui a permis de bâtir une relation de confiance durable. Il dit n’avoir pas voulu mener une entrevue politique avec elle, mais bien de poser un «regard humain» sur la carrière de celle qui a dirigé une vingtaine de ministères.

On y découvre une «dame de béton» toujours en contrôle, même si quelque peu ébranlée par la «grande peine» qu’elle a vécue. «Quand j’ai quitté, j’ai beaucoup pleuré», admet-elle.

«J’ai fait ça [son mandat de première ministre] avec tout mon cœur, avec le peu de talent que j’ai, pour faire avancer le Québec», ajoute-t-elle humblement.

La femme derrière la politicienne

Les débuts de Pauline Marois en politique remontent à 1978, alors qu’elle était l’attachée de presse de Jacques Parizeau. Elle s’était présentée à la course à la chefferie du Parti québécois en 1985, où elle avait terminé deuxième après Pierre-Marc Johnson.

Elle était bien loin de se douter qu’elle serait un jour la première première ministre du Québec, marquant ainsi l'histoire. En revoyant les images de ses débuts, la politicienne s'attendrit. « J’ai le goût de lui dire : "Fais-toi confiance ! Va au bout de tes rêves, va au bout de tes ambitions…"»

«Les femmes mettent beaucoup de temps à acquérir de la confiance en elles», se désole Pauline Marois, questionnée par Josélito Michaud à propos de sa tendance à se défendre dans son autobiographie Québécoise!

Une tendance qui s’est poursuivie même en étant à la tête du Québec. « Tous les jours, je me disais : "Pauline, tu vas travailler pour les Québécois. Essaie de ne pas faire trop d’erreurs!" »

La chef d’État en contrôle

Josélito Michaud et son équipe étaient en coulisses, le soir du 4 septembre 2012 au Métropolis, lorsque le technicien Denis Blanchette est décédé et son collègue Dave Courage a été grièvement blessé.

Pauline Marois revient sur les douloureux événements de la soirée pendant l’entrevue, elle qui dit n’avoir jamais pensé qu’elle aurait pu être tuée ce soir-là. Selon elle, il fallait qu’elle retourne sur la scène après avoir été escortée par les gardes du corps «pour ne pas que le monde panique».

Ce n’est que le lendemain qu’elle aurait compris l’ampleur du drame, mais affirme n’avoir jamais eu peur pour sa vie.

«Je me contrôle beaucoup, j’ai un très grand sang-froid, explique-t-elle. Je garde la tête très, très froide.»

Pas une future belle-mère

Si l’ex-chef du PQ se livre sur une foule de sujets pendant l’entrevue, Pauline Marois refuse de commenter la course à la chefferie qui s’amorce pour lui succéder.

Depuis son départ, la politicienne a ignoré les journalistes, mais a aussi évité d’écouter les nouvelles.

Jusqu’au printemps prochain, elle se contentera de jouer les gérants d’estrade… de son salon.

L'émission «Rencontre avec Pauline Marois – Une femme, un destin» sera présentée lundi 22 septembre à 20 h à Télé-Québec, en rediffusion le samedi 27 septembre à 15 h.

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