Les électeurs de la circonscription de Lévis, à Québec, sont invités aux urnes le 20 octobre prochain pour trouver un remplaçant au député caquiste démissionnaire Christian Dubé.
Quatre mois après sa réélection dans Lévis, le député caquiste a annoncé qu'il se retirait de la vie politique pour passer à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Il était jusque-là porte-parole de la CAQ en matière de Finances et pour le Conseil du Trésor, ainsi que vice-président de la Commission des finances publiques.
M. Dubé a renoncé à l'indemnité de départ à laquelle il a droit comme député, « par principe », étant donné « l'état [des] finances publiques ».
Le député caquiste s'était déjà plaint de divers aspects de son travail, notamment que le temps de parole réservé à la CAQ était trop modeste. Il était d'ailleurs allé à ce sujet jusqu'à boycotter la période de questions pendant quelques jours.
Son parti siégeant au deuxième rang des oppositions à l'Assemblée nationale, il se sentait aussi « impatient » par rapport à sa volonté de changer la situation économique du Québec. En politique, « ça n'avance pas assez vite », avait-il déjà exposé.
Lors des dernières élections provinciales, en avril 2014, Christian Dubé avait obtenu 40 % des voix, contre 35 % pour son adversaire libéral, 17 % pour le péquiste et 6 % pour Québec solidaire.
Critique envers la Caisse de dépôt
Christian Dubé deviendra le premier vice-président de la section Québec de la Caisse de dépôt. La création de ce poste affecté à la province s'inscrit dans la volonté de la Caisse de « maximiser son impact au Québec » en facilitant la relève des PME et l'expansion des entreprises québécoises à l'étranger.
M. Dubé estime que son entrée à la Caisse de dépôt est en continuité avec les objectifs qu'il cherchait à atteindre comme député, c'est-à-dire de trouver des solutions innovatrices pour l'économie du Québec.
Au cours de son histoire, la CAQ a à maintes reprises reproché à la Caisse de dépôt de ne pas en faire assez pour les entreprises d'ici, mais M. Dubé s'est refusé à critiquer son nouvel employeur. « On s'est rendu compte qu'on partageait les mêmes orientations », dit-il à propos du PDG de la Caisse, Michael Sabia.
De son côté, le chef de la CAQ, François Legault, avait admis à l'annonce de la démission de Christian Dubé qu'il perdait un gros joueur, mais il a estimé que M. Dubé et lui continueraient à « faire avancer le Québec » dans la direction voulue.