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Chefferie du PQ: Cloutier veut séduire les jeunes

Chefferie du PQ: Cloutier veut séduire les jeunes

QUÉBEC - Les règles de la course à la chefferie du Parti québécois ne seront connues que dans un mois, mais déjà les candidats putatifs à la succession de Pauline Marois mesurent leurs appuis et peaufinent leurs stratégies. S'il se lance dans la mêlée, le député de Lac-Saint-Jean Alexandre Cloutier entend courtiser la jeune génération.

Dans un article paru mercredi matin dans le journal Le Quotidien, le député de Lac-Saint-Jean a confirmé être tenté par la course à la chefferie du PQ. «Il y a plus de chance que j'y aille que l'inverse», a-t-il déclaré au quotidien de sa région. À son entrée au caucus présessionnel du PQ le même jour, Alexandre Cloutier était toutefois moins catégorique, affirmant qu'il souhaitait surtout «participer au débat d'idées» au sein de son parti. «On doit proposer un nouveau Parti québécois, et c'est là-dessus que je travaille», a-t-il déclaré lors d'un impromptu de presse.

L'ex-ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes a passé l'été à jauger ses appuis et à s'inspirer des grands acteurs de la société civile. Il a notamment rencontré l'ex-premier ministre Lucien Bouchard, l'environnementaliste Steven Guilbeault et l'ancien président du Mouvement Desjardins Claude Béland.

Au cours de ses rencontres, Alexandre Cloutier, 37 ans, a évoqué une réforme des structures du Parti québécois afin de reconnecter le parti avec la jeunesse. «Il a fait le constat que les jeunes se mobilisent beaucoup en dehors du PQ, alors il veut savoir comment on pourrait adapter le parti à la nouvelle génération, plutôt que de tenter de les faire entrer dans les structures existantes», explique un des intervenants rencontrés par Alexandre Cloutier et qui souhaite demeurer anonyme.

En effet, le PQ n'a plus le monopole de la souveraineté, particulièrement auprès de la jeune génération. Option nationale et Québec solidaire ont la cote auprès des jeunes souverainistes et progressistes, tandis que le PQ attire plutôt des baby-boomers.

Souverainiste et progressiste

Une des idées proposées par Alexandre Cloutier au cours de l'été, selon notre même source, serait de financer des projets ponctuels proposés par des jeunes militants, plutôt que de leur demander de s'impliquer dans le parti pendant plusieurs années. Alexandre Cloutier illustre son concept comme un iPhone. L'appareil est le parti, tandis que les projets sont des applications. Certaines seront populaires, d'autres non.

Pour alimenter sa réflexion, Alexandre Cloutier a notamment étudié le rapport des «Trois mousquetaires» du PQ. Publié en 2004 par trois jeunes députés péquistes au terme d'une tournée du Québec, le rapport concluait que les jeunes considéraient la souveraineté «dépassée, désuète et vétuste». À l'heure du café équitable et des manifestations contre le néo-libéralisme, les jeunes Québécois se disaient plus interpellés par les enjeux environnementaux et la mondialisation.

D'ailleurs, Alexandre Cloutier, qui se présente comme progressiste, a approché Équiterre au mois d'août pour discuter d'achat local. «Il semblait être à la recherche d'idées sur cette question», dit son cofondateur Steven Guilbeault. Le député péquiste l'a approché pour discuter «du rôle de l'État pour aider, accélérer le développement du commerce local». Cela signifierait, par exemple, d'aider les épiceries à vendre des produits locaux, plutôt que des aliments acheminés par bateau.

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