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Transferts fédéraux en santé : Philippe Couillard laisse tomber la contestation

Transferts fédéraux en santé : Philippe Couillard laisse tomber la contestation
Patrick Bellerose

Le premier ministre Philippe Couillard accepte finalement la baisse du financement fédéral en santé, que son prédécesseur Jean Charest avait contesté.

Dès 2017, Ottawa réduira de 2 % à 3 % l'augmentation de ses fonds versés en santé aux provinces, ce qui privera le Québec de 7 milliards en 7 ans.

M. Couillard croit que le maintien à 6 % de la hausse des transferts serait peu réaliste.

« Notre gouvernement comprend que le rythme d'augmentation de 6 % dans le contexte économique financier actuel est difficile à maintenir. » — Philippe Couillard, premier ministre libéral

Le premier ministre se dit cependant « préoccupé » par le fait que la nouvelle méthode de calcul se base seulement sur le nombre d'habitants de chaque province, sans prendre en compte ses spécificités.

« La plupart des économies modernes allouent les fonds en santé selon les caractéristiques spécifiques des populations, notamment l'âge moyen, la démographie », a-t-il dit.

Pour compenser l'important manque à gagner, Québec réduira ses dépenses en santé, a indiqué le premier ministre.

Le PQ inquiet

La décision de Philippe Couillard a fait bondir le Parti québécois (PQ), qui craint déjà une réduction des soins de santé donnés à la population.

« Quels services ne seront plus rendus aux patients, eux qui souffrent déjà du manque criant d'accès et qui sont exposés à des compressions annoncées? », a demandé la députée de Taillon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Diane Lamarre.

Selon le PQ, avec cette décision des conservateurs, la part des coûts assumée par Ottawa en matière de santé glissera sous la barre des 20 %. « Où Philippe Couillard ira-t-il chercher cet argent resté à Ottawa? », se questionne le député de Verchères, Stéphane Bergeron.

En 2011, Ottawa a décidé, sans consulter les provinces et les territoires, de changer la façon de calculer les transferts pour le financement des soins de santé. À partir de 2017, l'augmentation des transferts sera réduite à la croissance du PIB, avec un seuil minimum de 3 %. Elle était auparavant fixée à 6 %.

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