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Turquie : le gouvernement prêt à des discussions directes avec l'état-major du PKK

Turquie : le gouvernement prêt à des discussions directes avec l'état-major du PKK

Le gouvernement turc s'est déclaré mardi favorable à l'ouverture de discussions "directes" avec l'état-major des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour tenter de raviver le processus de paix engagé en 2012, aujourd'hui au point mort.

Dans un entretien accordé à la chaîne d'information télévisée NTV, le vice-Premier ministre Besir Atalay a recommandé que les négociations ouvertes avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, soient étendues à la direction du mouvement, aujourd'hui installée dans les monts Kandil, dans le nord de l'Irak.

"Je souhaite que notre nouvelle délégation puisse rencontrer directement ceux (les responsables) de Kandil", a déclaré M. Atalay.

Les autorités turques tentent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, actuellement au point mort, avec les rebelles du PKK pour mettre fin aux affrontements qui ont fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Les rebelles kurdes observent depuis mai 2013 un cessez-le-feu unilatéral mais ont suspendu le retrait de leurs combattants de Turquie, jugeant insuffisant les gestes des autorités turques en faveur de leur communauté, forte de 15 millions de membres.

Le gouvernement a voté une série de mesures en faveur des minorités, notamment le droit d'utiliser la langue kurde dans les écoles privées et devant les tribunaux.

M. Atalay a estimé mardi que la partie turque avait "très largement" rempli sa part et annoncé la publication prochaine d'un "calendrier".

"Nous mettons nous-même la dernière main à un calendrier (de paix)", a-t-il indiqué, "nous allons en faire part aux institutions, puis à l'autre partie".

Le chef historique du PKK Abdullah Öcalan a estimé samedi que le conflit en cours depuis trente ans "touchait à sa fin". Incarcéré depuis 1999 dans une prison turque où il purge une peine de prison à vie, il est le principal interlocuteur d'Ankara.

A la tête du gouvernement turc depuis 2003, M. Erdogan a été élu le 10 août président de la Turquie pour un mandat de cinq ans. Au soir de sa victoire, il s'est engagé à poursuivre les discussions avec les rebelles jusqu'à un règlement pacifique.

fo-pa/bds

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