Une demi-finale expédiée en une heure, un adversaire qu'il a toujours battu, la finale du Masters 1000 de Cincinnati se présente bien pour Roger Federer qui pourrait mettre fin dimanche à une disette de deux ans.
Contre Milos Raonic, Federer a une nouvelle fois démontré qu'il était revenu cette année l'une des terreurs du circuit: il a balayé le frappeur canadien, représentant de la jeune génération, en deux sets 6-2, 6-3 et 68 minutes de jeu.
L'ancien N.1 mondial a fait forte impression lors du premier set où il a remporté quatre des six jeux sans que son adversaire ne marque un seul point.
Il n'a certes pas pu poursuivre à ce rythme dans la seconde manche, mais il a assuré l'essentiel en limitant Raonic à six aces et en le breakant pour mener 5-3.
"Je suis vraiment très content de ce match, j'ai très bien débuté la rencontre, cela a été plus équilibré dans le second set, mais je suis très heureux", a souligné Federer.
"Il y a encore un match à jouer et j'espère m'imposer ici encore", a rappelé le Suisse qui a gagné le tournoi à cinq reprises, la dernière fois en 2012, son dernier succès dans un Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem.
Depuis ce sacre en 2012, Federer a perdu de sa superbe lors d'une année 2013 perturbée par une blessure au dos.
"Il y a tout juste un an, j'étais arrivé à Cincinnati sans ambitions, mais depuis beaucoup de choses ont changé, je fais une saison complète, je prends à nouveau du plaisir", a-t-il rappelé.
Débarrassé de ses problèmes de dos et entraîné par Stefan Edberg, Federer, 32 ans, a déjà disputé sept finales avant celle de dimanche, mais n'a remporté que deux titres (Halle, Dubaï).
Il s'est incliné en finale à Brisbane, Indian Wells, Monte-Carlo, Wimbledon et Toronto, dont deux fois face à Novak Djokovic, éliminé dès les 8e de finale cette semaine, comme la précédente.
Celui qui doit l'empêcher d'ajouter un 80e titre à son palmarès s'appelle David Ferrer. L'Espagnol est certes 6e mondial et a dominé le Français Julien Benneteau en demi-finale (6-2, 6-3), mais il nourrit un énorme complexe face au Suisse.
En quinze rencontres, il ne l'a jamais battu, même s'il l'a accroché la semaine dernière en quart de finale à Toronto.
"J'ai réussi (contre Benneteau) mon meilleur match de la semaine, je me sens très bien sur ciment", a espéré l'Espagnol de 32 ans.
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