Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Turquie réclame à nouveau une aide de l'étranger pour l'accueil des réfugiés syriens

La Turquie réclame à nouveau une aide de l'étranger pour l'accueil des réfugiés syriens

L'agence gouvernementale turque en charge des réfugiés a une nouvelle fois appelé le monde à "participer à la charge" de l'accueil des quelque 1,2 million de citoyens syriens qui se sont enfuis sur son territoire pour échapper à la guerre civile dans leur pays.

"La communauté internationale doit finir par comprendre qu'elle doit participer à une solution. (...) Ils doivent commencer à y prendre leur part", a déclaré vendredi Fuat Oktay, chef de la Direction des situations d'urgence (Afad), lors d'une rencontre avec la presse à Istanbul.

Selon le dernier décompte de l'Afad, environ 285.000 Syriens sont aujourd'hui hébergés dans les camps ouverts par la Turquie le long de sa frontière avec la Syrie.

La Turquie a dépensé à ce jour 3,5 milliards de dollars pour venir en aide aux réfugiés venant de Syrie mais n'a reçu que 224 millions de dollars d'assistance internationale, selon l'Afad.

M. Oktay a suggéré que d'autres pays participent à la construction, voire à la gestion, de nouveaux camps sur le territoire turc, notamment pour mieux accueillir les enfants.

Plus de 900.000 autres réfugiés syriens vivent sans assistance hors des camps, suscitant de plus en plus de tensions avec les populations turques.

Depuis le début de la semaine, de violents incidents ont ainsi opposé réfugiés syriens et habitants dans la ville de Gaziantep (sud) après le meurtre d'un propriétaire terrien turc, attribué par la population locale à des Syriens.

Pour tenter d'apaiser les tensions, les autorités locales ont commencé à déplacer quelque 7.800 Syriens, qui s'étaient installés à Gaziantep, vers des camps des environs ou vers d'autres villes de la région comme Mardin ou Sanliurfa.

Ceux qui ne veulent pas se rendre dans des camps ont déjà commencé à quitter la ville, ont rapporté vendredi les médias locaux.

M. Oktay a toutefois souligné que les Syriens qui n'avaient pas commis d'infraction n'avaient pas été contraints de déménager. "Ils ont le choix, aussi longtemps qu'ils respectent les lois imposées aux Turcs", a-t-il assuré.

Outre les Syriens, la Turquie accueille également depuis la semaine dernière quelque 2.000 membres de la communauté yazidie d'Irak, qui ont fui l'avancée des extrémistes sunnites de l'État islamique.

"Notre politique consiste à privilégier l'aide des réfugiés en Irak", a précisé M. Oktay, ajoutant que trois camps étaient en cours de construction sur le territoire irakien.

sjw-pa/gbh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.