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Plus que quelques heures pour prolonger la trêve à Gaza

Plus que quelques heures pour prolonger la trêve à Gaza

Les négociateurs israéliens et palestiniens n'ont plus que quelques heures pour s'entendre et empêcher la reprise de combats meurtriers dans la bande de Gaza à l'expiration d'un cessez-le-feu provisoire mercredi à minuit.

Accord sur une trêve durable, prolongation du cessez-le-feu et des négociations pour encore quelques jours, ou bien rupture synonyme de reprise des combats qui ont déjà fait près de 2.000 Palestiniens? L'issue de discussions indirectes menées au Caire entre Israël d'une part, son ennemi le Hamas et d'autres organisations palestiniennes d'autre part restait des plus incertaines.

C'est très précisément jeudi à 00H01 (mercredi 21H01 GMT) qu'expire un cessez-le-feu de 72 heures conclu entre les belligérants par l'entremise des Egyptiens.

La bande de Gaza a connu sa troisième nuit consécutive de répit. Aucun tir de roquette ou de mortier de Gaza sur Israël ni aucune frappe israélienne n'ont été rapportés depuis dimanche à minuit.

Israël et le mouvement islamiste Hamas ont jusqu'alors veillé à ne pas compromettre les discussions engagées au Caire avec l'objectif énoncé d'instaurer une trêve durable, sinon permanente, dans une bande de Gaza prise depuis des années dans la spirale des affrontements.

Les éprouvantes discussions entre délégués israéliens et ceux du Hamas, mais aussi de son allié du Jihad islamique et du Fatah se sont interrompues mardi soir et devaient reprendre mercredi. Elles se déroulent au quartier général des renseignements où les Egyptiens font la navette entre les deux délégations enfermées dans des pièces distinctes.

"Il y a eu un progrès, mais pas suffisant pour signer un accord, les négociations reprennent demain (mercredi)", a déclaré dans la nuit à l'AFP un membre de la délégation palestinienne, sans plus.

Les négociateurs israéliens ont regagne leur pays, sans doute pour consulter le gouvernement comme à la fin de chaque journée de pourparlers.

Le silence observé par les négociateurs sur la teneur exacte des discussions et les informations fragmentaires, contradictoires et difficilement vérifiables, rendent très aléatoire tout pronostic sur les chances d'une trêve ou au contraire les risques d'un nouvel embrasement entre deux ennemis aux exigences difficilement conciliables.

Cette discrétion est couverte par les déclarations publiques belliqueuses qui, de part et d'autre, annoncent une reprise des hostilités intensifiées en cas d'échec au Caire.

Cependant, des informations filtrant des discussions font état de points d'accord.

"L'accord a été accepté par tous. Le gouvernement palestinien exige sa signature. Nous attendons juste que la branche armée du Hamas veuille bien signer", disait une source israélienne proche des négociations au journal Maariv.

Le gouvernement palestinien fait référence à l'Autorité palestinienne que préside Mahmoud Abbas, leader du Fatah, et qui est censée administrer la Cisjordanie et Gaza. L'Autorité palestinienne a été évincée de Gaza en 2007 par le Hamas après une guerre de factions sanglante.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accepte globalement de traiter avec l'Autorité palestinienne mais pas avec les "terroristes" du Hamas qui ne reconnaît pas l'existence de l'Etat hébreu. La difficulté pour lui consiste dans la réconciliation récente entre les rivaux palestiniens de 2007.

La levée du blocus israélien imposé de manière stricte en 2007 est une exigence fondamentale des Palestiniens. Ce blocus asphyxie l'économie d'un territoire exigu où s'entassent 1,8 million de personnes coincés entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée.

De leur côté, les Israéliens, forts du soutien ultra-majoritaire de l'opinion à la guerre, réclament la démilitarisation de Gaza. Les Palestiniens refusent d'en entendre parler.

Selon des négociateurs palestiniens, Israël consentirait à alléger les restrictions à deux points de passage de la frontière entre Gaza et le territoire israélien, l'un pour les personnes, l'autre pour les biens. Ce dernier serait sous supervision internationale.

Les trois parties auraient aussi accepté l'idée que le passage de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, soit contrôlé selon des modalités à définir par les Egyptiens et les Palestiniens, ont-ils ajouté.

Selon la presse israélienne, Israël a accepté de porter à 5.000 le nombre de permis délivrés chaque mois aux Gazaouis pour se rendre en Israël ou en Cisjordanie et de doubler à 600 le nombre de camions autorisés à franchir chaque jour le point de passage de Kerem Shalom.

Israël accepterait aussi, selon la même source, l'entrée d'argent sous de strictes conditions pour payer les dizaines de milliers de fonctionnaires qui attendent leur salaire depuis des mois, et d'étendre les zones de pêche.

En revanche, Israël ne veut pas entendre parler de la construction d'un port ou d'un aéroport.

Autres motifs de querelle: le sort des prisonniers palestiniens et le retour en Israël des corps de deux soldats israéliens tués au combat.

bur-lal/tp

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