Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Église orthodoxe russe d'Ukraine élit son nouveau dirigeant

L'Église orthodoxe russe d'Ukraine élit son nouveau dirigeant

L'Église orthodoxe russe d'Ukraine élisait mercredi son nouveau dirigeant après la mort en juillet du métropolite Volodymyr, qui devra la positionner face au séparatisme dans l'Est et la montée des sentiments antirusse dans le reste du pays.

Dans un message adressé à l'épiscopat réuni dans la Laure Kievo-Petcherska, grand monastère orthodoxe dans le centre-ville de Kiev, le président Porochenko a souligné l'importance du "potentiel patriotique de l'Église" alors que Kiev combat depuis quatre mois l'insurrection armée prorusse dans l'Est.

L'élection se déroule "pendant la période la plus difficile dans l'histoire de l'Ukraine, le sang coule, nous souffrons de l'agression extérieure" russe, a souligné M. Porochenko.

"Dans ces circonstances, le rôle consolidant de l'Église et son potentiel éducatif et patriotique sont extrêmement importants", a-t-il ajouté.

Première communauté religieuse du pays, revendiquant onze mille paroisses, bien devant le patriarcat orthodoxe de Kiev créé en 1992 après l'indépendance de l'Ukraine, elle dépend du patriarcat de Moscou et entretient des liens étroits avec la Russie.

Le choix du métropolite doit être béni par le patriarche de Moscou, Kirill qui garde profil bas et a choisi de ne pas assister aux obsèques solennelles du métropolite Volodymyr "pour éviter des provocations".

"L'élection du métropolite de Kiev est une affaire intérieure de l'Église orthodoxe d'Ukraine", a souligne le métropolite Illarion, responsable des affaires étrangères du Patriarcat de Moscou.

Mgr Volodymyr, disparu à 78 ans, était né en Ukraine, mais formé à Leningrad et à Moscou du temps de l'Union soviétique. Il avait réussi à suivre une voie du milieu, sans s'aligner complètement sur le patriarcat de Moscou, traditionnellement proche du pouvoir russe.

Mais son successeur devra se déterminer par rapport au séparatisme prorusse, ouvertement appuyé dans l'Est par bon nombre de prêtres de son église, et face à la vague montante du sentiment antirusse dans le reste du pays.

neo/pop/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.