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La Russie enquête sur "l'enlèvement" d'un de ses journalistes en Ukraine

La Russie enquête sur "l'enlèvement" d'un de ses journalistes en Ukraine

La Russie a ouvert une enquête sur "l'enlèvement" en Ukraine d'un journaliste de l'agence de presse russe Ria Novosti, qui n'a pas donné signe de vie depuis une semaine, et qui est sans doute en état d'arrestation selon un responsable ukrainien.

"Le journaliste a envoyé des (images) pour la dernière fois le 5 août, puis il a cessé de communiquer avec sa rédaction", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué. "En conséquence, des mesures ont été prises pour établir où il se trouve et identifier les auteurs de son enlèvement."

Âgé de 33 ans, le photographe Andreï Stenine était basé en Ukraine depuis le 13 mai et travaillait pour l'agence de presse Ria Novosti, proche du pouvoir et qui appartient à l'agence Rossia Segodnia ("La Russie Aujourd'hui").

Un responsable ukrainien a estimé que le journaliste avait sous doute été arrêté au motif "d'aider les terroristes", appellation ukrainienne officielle pour les insurgés séparatistes prorusses.

"Pour autant que je sache, il a probablement été arrêté par nos services de sécurité, car cet homme a été présent pendant des tortures et des meurtres" commis dans l'est du pays, a déclaré un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, Anton Gerachtchenko, sur la radio Baltkom.

La Fédération internationale des journalistes a pour sa part exprimé "sa profonde inquiétude pour le bien-être" de Stenine, qui "est un journaliste, et pas un soldat".

Andreï Stenine a réalisé de nombreux reportages photo à Kiev mais aussi dans des bastions de séparatistes prorusses dans l'Est du pays, à Lougansk, Donetsk et à Marioupol, selon le communiqué.

Le Comité d'enquête russe a indiqué qu'il allait "demander de l'aide sur le plan judiciaire aux autorités compétentes ukrainiennes".

Un autre média russe, la chaîne Russia Today, proche du Kremlin, avait aussi perdu contact en juillet pendant plusieurs jours avec l'un de ses journalistes britanniques, Graham Phillips, lequel avait été arrêté puis expulsé d'Ukraine. Il avait affirmé avoir été battu par les forces armées ukrainiennes.

En juin, deux autres journalistes de la chaîne de télévision Zvezda, qui appartient au ministère russe de la Défense, avaient été arrêtés par la garde nationale ukrainienne, à l'instar de deux journalistes russes de la chaîne de télévision pro-Kremlin Life News, en mai.

Les journalistes paient un lourd tribut au conflit ukrainien, avec trois journalistes russes tués en juin et un photographe italien décédé avec son assistant russe fin mai.

all-bb/plh

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