Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Japon va tester son propre chasseur furtif en janvier (presse)

Le Japon va tester son propre chasseur furtif en janvier (presse)

Le groupe japonais d'industrie lourde Mitsubishi Heavy Industries (MHI) va construire avec d'autres entreprises nippones un prototype de chasseur furtif avec un premier vol d'essai en janvier 2015, rapporte mardi un quotidien nippon.

Si ce projet se concrétise, il s'agira du premier avion de chasse entièrement conçu par le Japon depuis la fin des années 1970 et le Mitsubishi F-1.

Selon le Mainichi Shimbun, le consortium mené par le géant MHI cherche à mettre au point un appareil aux performances similaires à celles du F-35 américain, que le Japon a choisi fin 2011 pour équiper son armée et renforcer sa sécurité, dans un contexte régional d'incertitude et de tensions avec la Corée du Nord et la Chine.

Le journal évoque un projet d'un montant de 39,2 milliards de yens (286 millions d'euros).

Le ministère de la Défense procèdera ensuite à une série de tests pendant une durée de deux ans avant de se prononcer sur une éventuelle commande à l'horizon 2019, précise-t-on de même source.

MHI n'avait pu être joint dans l'immédiat pour confirmer l'information.

D'après la presse nippone, le Japon espère, en réalisant un prototype de chasseur furtif, expérimenter ses propres technologies, déjà embarquées dans nombre d'appareils étrangers, et étendre son influence militaire.

En vertu de l'article 9 de sa Constitution pacifiste de 1947, l'archipel a renoncé "pour toujours" à faire la guerre et ne peut donc en théorie se doter de capacités offensives.

Mais le Premier ministre Shinzo Abe a décidé début juillet d'autoriser les Forces d'autodéfense, qui figurent parmi les mieux équipées du monde, à participer à des opérations militaires extérieures afin d'aider des alliés, une première depuis l'instauration de la Constitution.

Le Japon a également levé en avril dernier, sous certaines conditions, l'interdiction qu'il s'était imposée de vendre des armes à l'étranger.

Pour justifier ses choix, M. Abe invoque depuis des mois les menaces croissantes pour le Japon et ses habitants, dans une allusion claire aux ambitions régionales de la Chine.

Les relations entre Pékin et Tokyo, les deux plus importantes puissances économiques asiatiques, sont exécrables depuis l'automne 2012 en raison d'un différend territorial portant sur des îlots inhabités en mer de Chine orientale, mais aussi de querelles liées à l'Histoire.

si-anb/jlh/mf

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.