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Irak: le deuxième largage d'aide britannique interrompu par sécurité

Irak: le deuxième largage d'aide britannique interrompu par sécurité

La deuxième mission britannique qui devait parachuter de l'aide humanitaire aux civils poursuivis par les jihadistes dans le nord de l'Irak a dû être interrompue pour raisons de sécurité lundi, a annoncé la Royal Air Force.

"La priorité va à la sécurité de la communauté Yazidi. Vu le nombre de personnes sur les zones de largage ce matin, l'équipage a pris la décision responsable de ne pas procéder aux parachutages afin de ne pas mettre en danger la vie des personnes sur le site", a souligné un porte-parole de la RAF.

"Nous allons procéder dès que possible à de nouveaux parachutages" de vivres et de matériel de survie, a ajouté la même source, laissant entendre qu'ils auraient lieu dans les 24 heures.

Le ministre des Affaires étrangères, Philip Hammond, a répété lundi après-midi sur la BBC, après avoir présidé une réunion d'urgence sur la situation en Irak, que la "préoccupation" britannique était "humanitaire".

"Nous n'envisageons pas à l'heure actuelle de prendre part aux combats", a-t-il martelé.

"Il y a un désastre humanitaire potentiel à grande échelle et il nous incombe, ainsi qu'à tous ceux qui en ont la capacité, de voir ce que nous pouvons faire pour apporter tout le soutien humanitaire possible et pour essayer de trouver un moyen de mettre ces gens en sécurité", a-t-il ajouté.

Deux Hercules C130 étaient partis samedi du Royaume-Uni pour venir en aide à la minorité Yazidi bloquée dans les montagnes de Sinjar.

Un des deux avions a largué dimanche 6.000 litres d'eau potable et 240 lampes solaires pouvant également servir à recharger des téléphones portables.

Les services du Premier ministre, David Cameron, actuellement en vacances au Portugal, ont également rappelé la détermination du gouvernement à ne pas intervenir militairement contre les jihadistes de l'État islamique (EI).

"Nous avons été très clairs sur le fait que les troupes britanniques ne retourneront pas combattre en Irak et il n'y a aucune discussion en cours quant à une éventuelle participation aux frappes aériennes" américaines, a souligné une porte-parole du 10, Downing Street.

Convoquer le Parlement, qui avait opposé son veto à une intervention armée en Syrie l'année dernière, n'est pas non plus à l'ordre du jour, ont ajouté les services du Premier ministre et Philip Hammond, malgré les appels pressants de plusieurs députés en ce sens.

Interrogé sur la possibilité de livrer des armes, la porte-parole de Downing Street a répondu: "Nous estimons qu'il est important que les forces irakiennes, y compris kurdes, soient en mesure de répondre à l'EI et de juguler cette crise."

"Nous allons nous pencher sur les options qui puissent le permettre. Mais il n'y a pas encore eu de véritable discussion à ce sujet et certainement aucune décision", a-t-elle ajouté, alors que la France a demandé lundi à l'Union européenne de se "mobiliser" face à la demande d'armements du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.

jk-mc/gbh

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