Le Premier ministre ukrainien a annoncé vendredi avoir mis au point des sanctions qui pourront viser 172 particuliers et 65 entreprises, essentiellement russes, accusés d'avoir soutenu l'annexion de la Crimée ou de financer l'insurrection prorusse dans l'est du pays.
Le projet de loi présenté par Arséni Iatseniouk, qui doit être examiné mardi par le Parlement, prévoit une série de mesures de rétorsion comme des interdictions d'entrée dans le pays ou le gel d'actifs, mais aussi l'interdiction de procéder à certaines opérations financières.
Le chef du gouvernement a également cité l'interdiction du transit des ressources naturelles, alors que près de moitié du gaz russe consommé en Europe transite par le territoire ukrainien.
Le texte autorise le Conseil national de sécurité et de défense à appliquer de telles mesures, et une liste de 172 personnes et 65 entreprises, dont le contenu n'a pas été dévoilé.
"Dans le pire des scénarios, l'Ukraine pourra subir des pertes, non seulement à cause des sanctions mais aussi à cause de la politique agressive du Kremlin, de sept milliards de dollars dès la première année", a averti M. Iatseniouk.
Après le crash de l'avion de Malaysia Airlines, abattu le 17 juillet en zone rebelle, le gouvernement ukrainien avait décidé de créer un comité chargé de préparer des sanctions contre la Russie et contre les citoyens russes qui soutiennent les insurgés.
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