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Thaïlande/mère porteuse: le père australien, condamné pour pédophilie, a changé selon son fils

Thaïlande/mère porteuse: le père australien, condamné pour pédophilie, a changé selon son fils

Un homme changé qui a payé pour ses crimes: un fils de l'Australien accusé d'avoir abandonné un bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise a défendu son père, condamné à plusieurs reprises pour des agressions sexuelles sur mineures.

Les autorités australiennes ont indiqué jeudi avoir pris langue avec le couple australien au coeur d'une vive controverse éthique et juridique sur le recours à la gestation par autrui.

Le couple est accusé par une mère porteuse thaïlandaise, qu'il avait engagée et qui a accouché de jumeaux, d'avoir emmené la fillette, bien portante, en abandonnant le garçon trisomique, Gammy, aujourd'hui âgé de 7 mois.

Il s'est ensuite avéré que l'homme, un électricien de 56 ans résidant à Bunbury (sud-ouest de l'Australie), avait fait de la prison à deux reprises pour avoir agressé sexuellement des fillettes.

Dans les années 1990, il a purgé trois ans de prison pour l'agression de deux mineures, dont l'une de sept ans. Il a également été condamné à un an et demi d'enfermement en 1997 pour violences sur mineure.

Les services sociaux en Australie ont ouvert une enquête suite aux informations de presse faisant état de son passé judiciaire, et cherchaient depuis mardi à rencontrer le couple.

La ministre chargée de la protection de l'enfance dans l'Etat d'Australie-Occidentale, Helen Morton, a confirmé qu'un premier contact téléphonique avait finalement eu lieu.

Elle a défendu la plus grande discrétion des enquêteurs déterminés à assurer "la sécurité et le bien-être" de la fillette, aujourd'hui âgée de 7 mois.

"Nous pensons que la famille a le droit à la discrétion et à la confidentialité", a-t-elle confié à Fairfax Radio.

Le père biologique a trois enfants adultes et l'un d'eux, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a assuré que la prison l'avait profondément changé, évoquant un père "bon" et "épatant". "Il a un coeur énorme. Il a commis des erreurs (...), il a payé", a-t-il dit.

Pattaramon a expliqué avoir accepté en échange de plus de 10.000 euros de porter l'enfant, résultat de la fécondation d'un ovule d'une donneuse thaïlandaise par l'homme australien.

Après que les tests eurent révélé la trisomie 21 du garçon, l'agence ayant organisé la transaction lui a dit que les parents voulaient qu'elle avorte, a-t-elle expliqué. Mais elle a refusé.

Les parents australiens contestent la version de la jeune femme. Selon eux, lorsqu'ils sont venus chercher les enfants après leur naissance en décembre, les médecins thaïlandais leur ont dit que le garçon souffrait d'une anomalie cardiaque, sans évoquer de trisomie, et qu'il n'avait plus qu'un jour à vivre.

De nombreux couples étrangers viennent en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in-vitro et des mères porteuses.

Mais depuis le début de l'affaire "Gammy", les autorités thaïlandaises insistent sur le fait que seul la gestation pour autrui pour un proche est autorisée.

"Les étrangers exploitent des failles dans la législation", a dénoncé jeudi Boonruang Triruangworawat, un responsable du ministère de la Santé publique.

Pour remédier à cette situation, une nouvelle loi est en préparation. Elle punira notamment de dix ans de prison les infractions à l'interdiction de gestation pour autrui commerciale, a indiqué le porte-parole de la junte Winthai Suvaree.

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