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Minorités menacées en Irak: le Conseil de sécurité soutient Bagdad

Minorités menacées en Irak: le Conseil de sécurité soutient Bagdad

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé jeudi à la communauté internationale de "soutenir le gouvernement irakien" face à la menace que fait peser l'avancée des jihadistes dans le nord du pays.

Par ailleurs, l'ambassadeur irakien à l'ONU Mohammed Ali al-Hakim a démenti que des frappes aériennes aient été menées contre les jihadistes dans le nord de l'Irak.

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil "invitent la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".

Ils se déclarent "scandalisés" par le sort des centains de milliers de Yazidis et de chrétiens chassés par l'Etat islamique et qui ont besoin "d'aide humanitaire urgente".

Ils condamnent les persécutions menées contre des minorités, estimant qu'elles "peuvent constituer des crimes contre l'humanité" et exhortent "toutes les parties (...) à faciliter la livraison de l'aide humanitaire à ceux qui fuient la violence".

"Toutes les parties, y compris l'EI et les groupes armes qui y sont liés, doivent respecter les lois humanitaires internationales dont l'obligation de protéger les civils", ajoute la déclaration.

Elle salue les efforts du gouvernement irakien pour améliorer la situation humanitaire "et combattre la menace terroriste à laquelle font face tous les Irakiens".

Le Conseil appelle enfin une nouvelle fois les partis politiques irakiens à "travailler ensemble dans le cadre d'un processus politique sans exclusive".

Selon des diplomates, cette déclaration a été proposée par les Etats-Unis à leurs partenaires du Conseil, dont la réunion avait été demandée par la France.

Le représentant permanent adjoint de la France Alexis Lamek a qualifié la situation de "grave et intolérable" et a souligné que "les besoins humanitaires sont immenses".

"Nous appelons la communauté internationale à se mobiliser pour contrer la menace terroriste en Irak et apporter aide et protection à toutes les populations en danger", a-t-il ajouté, soulignant qu'il était "de la responsabilité du Conseil de répondre aux défis posés à la paix et la sécurité internationale".

La France "souhaite examiner en urgence les moyens de répondre efficacement à la demande d'assistance de l'Etat irakien adressée aux Nations unies, en lien avec les autorités irakiennes et ses partenaires", a-t-il encore déclaré.

De son côté, l'ambassadeur irakien à l'ONU Mohammed Ali al-Hakim a démenti que des frappes aériennes aient été menées contre les jihadistes.

"Aucune frappe n'a encore été menée", a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue de consultations au Conseil de sécurité. Il a cependant admis qu'il y avait "des communications entre les capitales" à ce propos.

"La priorité est une aide humanitaire urgente pour l'Irak", a-t-il souligné.

Un porte-parole de la force kurde des peshmergas avait affirmé que des avions de chasse américains avaient bombardé jeudi des cibles de l'Etat islamique dans deux zones du nord de l'Irak. A Washington, le Pentagone avait catégoriquement démenti.

Selon le New York Times, le président américain a étudié jeudi avec ses conseillers la possibilité de frappes aériennes ou de parachutages de vivres et de médicaments pour venir au secours de dizaines de milliers d'Irakiens menacés de mort par des jihadistes ultra-radicaux.

avz/gde

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