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Une autre société de l'empire Espirito Santo dépose le bilan

Une autre société de l'empire Espirito Santo dépose le bilan

Une filiale de la holding Espirito Santo Financial Group (ESFG), premier actionnaire de la banque portugaise BES, a demandé vendredi à son tour à être placée sous le régime de gestion contrôlée par les autorités luxembourgeoises.

Espirito Santo Financière "n'est pas en mesure d'honorer" ses dettes, a indiqué ESFG dans un communiqué. En chute libre, le titre de Banco Espirito Santo (BES) a été suspendu peu avant cette annonce à la Bourse de Lisbonne.

La société basée au Luxembourg a ainsi emboîté le pas aux trois holdings principales de l'empire familial Espirito Santo, Espirito Santo International (ESI), Rioforte et ESFG, dont la demande a été déclarée recevable par le tribunal de commerce de Luxembourg.

Au moment de sa suspension, le titre de la banque dévissait de 40,30% à 0,12 euro. Emportée par la nouvelle dégringolade de Banco Espirito Santo, la Bourse de Lisbonne a chuté vendredi de 3,04% à la clôture.

Deux jours après l'annonce d'une perte historique de 3,57 milliards d'euros au premier semestre, les investisseurs vendaient massivement les titres BES, inquiets pour la solvabilité de la banque.

En un mois, le titre a perdu plus des deux tiers de sa valeur et la capitalisation boursière de la banque est passée vendredi sous le seuil du milliard d'euros, à 674 millions d'euros.

Désormais, la banque centrale portugaise n'écarte plus une intervention de l'Etat, qui dispose encore de 6,4 milliards d'euros de l'enveloppe allouée aux banques dans le cadre du plan de sauvetage du pays.

L'affaire Banco Espirito Santo préoccupe au plus haut point le gouvernement portugais, dont le porte-parole, Luis Marques, a reconnu jeudi que "c'est un revers important pour l'économie du Portugal, vu la dimension du groupe qui traverse une grave crise".

Interrogé sur un éventuel recours à une aide de l'Etat, il a souligné que "la première étape passerait nécessairement par le marché, par des actionnaires privés".

Les ennuis financiers de la famille Espirito Santo avaient éclaté au grand jour avec la découverte en mai d'irrégularités comptables au sein de la holding ESI qui a précipité le départ du PDG de la BES Ricardo Salgado, remplacé par l'économiste réputé Vitor Bento.

Le superviseur bancaire portugais a mis durement en cause l'ancienne équipe dirigeante, soupçonnée d'agissements illégaux ayant contribué à alourdir la perte nette à hauteur d'1,5 milliard d'euros.

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