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Chine: un blogueur condamné à six ans et demi de prison

Chine: un blogueur condamné à six ans et demi de prison

Un blogueur chinois, connu pour ses critiques du Parti communiste, a été condamné mercredi à six ans et demi de prison pour "propagation de rumeurs", une lourde peine qui illustre le renforcement du contrôle des autorités sur les réseaux sociaux.

Dong Rubin, un homme d'affaires dont le compte de microblogs est suivi par 50.000 abonnés, s'est souvent opposé ces dernières années à des responsables gouvernementaux de sa province du Yunnan (sud-ouest), sur des sujets comme les pollutions de l'environnement ou les brutalités policières.

Sa liberté de ton sur internet lui a valu le respect de la communauté des internautes, dans un pays où la presse ne joue pas de véritable rôle de contre-pouvoir.

Un tribunal l'a jugé coupable de s'être livré à des "activités illégales" et d'avoir "inventé et diffusé des rumeurs en ligne par appât du gain", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Hou Peng, directeur général de la société de conseil sur internet de M. Dong, a lui écopé de trois ans de prison et les deux hommes ont aussi été condamnés à des milliers d'euros d'amende.

Dong Rubin avait en 2009 dénoncé l'action du gouvernement concernant Li Qiaoming, un homme de 24 ans décédé de graves blessures cérébrales alors qu'il était détenu par la police.

La police du Yunnan avait affirmé que Li était mort en jouant "à cache-cache" avec d'autres prisonniers. Mais les autorités avaient été forcées d'ouvrir une enquête, sous la pression de l'opinion publique outrée, sensibilisée par les messages en ligne de M. Dong.

L'année dernière, le blogueur avait de nouveau attiré l'attention en s'opposant à la construction d'une usine pétrochimique près de Kunming, capitale du Yunnan.

Près de 1.000 personnes avaient alors manifesté contre ce projet d'usine censée produire du paraxylène (PX), une substance chimique toxique.

Des blogueurs chinois, certains très populaires avec des millions d'abonnés à leur compte de microblogging, ont ces derniers mois été interpellés et condamnés, pour avoir "inventé et colporté des rumeurs".

fms-bur-seb/abk

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