Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Liban: un Libano-suédois recherché tué et un salafiste libano-australien arrêté (sécurité)

Liban: un Libano-suédois recherché tué et un salafiste libano-australien arrêté (sécurité)

La tension régnait dimanche à Tripoli dans le nord du Liban, après la mort d'un Libano-suédois recherché lors d'une perquisition de la police, et l'arrestation d'un salafiste libano-australien lié à Al-Qaïda, selon l'armée et les services de sécurité libanais.

Tripoli, grande ville à majorité sunnite du nord du Liban, est secouée par des affrontements entre sunnites pro-rébellion syrienne et alaouites sympathisants du régime de Damas qui éclatent sporadiquement depuis le début de la guerre en Syrie voisine.

Monzer Khaldoun al-Hassan, un Libanais portant la nationalité suédoise et âgé de 24 ans, était soupçonné d'avoir fourni des ceintures explosives à deux kamikazes qui s'étaient fait exploser fin juin lors d'une perquisition dans leur chambre d'hôtel à Beyrouth.

Peu après minuit, des membres des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont encerclé l'immeuble dans lequel il habitait à Tripoli.

"Des échanges de tirs ont éclaté et duré quatre heures alors que le fugitif a lancé des grenades en direction des FSI", a expliqué un responsable des services de sécurité.

"Il a été tué par une grenade qu'il essayait de lancer alors que les forces de sécurité tentaient d'entrer dans l'appartement". Deux policiers ont été blessés.

Les FSI ont saisi une ceinture explosive, des matières explosives et des documents dans l'appartement ainsi que la voiture de Monzer al-Hassan.

Monzer al-Hassan était rentré de Suède il y a sept mois, après la mort de deux de ses frères tués dans les combats aux côtés des rebelles en Syrie. Selon la source des services de sécurité, ils avaient commis un double attentat suicide contre un barrage du régime syrien près du Krak des Chevaliers dans la province de Homs (centre).

Le 25 juin, deux kamikazes saoudiens se sont fait exploser dans un hôtel de Beyrouth alors que des agents de la Sûreté générale s'apprêtaient à perquisitionner leur chambre. L'un a été tué, l'autre blessé et détenu.

Depuis l'été 2013, le Liban a été secoué par plusieurs attentats suicide touchant pour la plupart des bastions du Hezbollah, le puissant parti chiite qui combat les rebelles de Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad.

Ces attentats ont été revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites qui disent riposter à l'implication du parti dans le conflit syrien.

Toujours à Tripoli, un salafiste connu et accusé de liens avec Al-Qaïda, Houssam al-Sabbagh, a été arrêté avec son garde du corps à un barrage militaire peu après minuit, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Sheikh Sabbagh, qui porte la double nationalité libanaise et australienne, fait l'objet "de plusieurs mandats d'arrêt pour avoir commis des actes terroristes", précise l'armée, sans plus de détails.

Son arrestation a provoqué la colère de ses partisans et de brefs échanges de tirs ont eu lieu avec l'armée à Bab al-Tebbané, quartier sunnite populaire de Tripoli, où la tension est toujours palpable, selon le responsable des services de sécurité.

Sheikh Sabbagh est connu à Tripoli pour son soutien à la rébellion syrienne. Il est accusé de faciliter l'envoi de combattants pour participer au conflit, ce qu'il dément, selon des déclarations à la presse.

"Il est accusé de former une bande armée et d'entraîner des éléments terroristes", selon le responsable de sécurité.

D'après la presse libanaise, sheikh Sabbagh avait participé à la dernière guerre d'Afghanistan et était rentré d'Australie au Liban après l'assassinat en 2005 de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.

Il était désormais à la tête d'une bande armée à Tripoli, toujours selon la presse.

Le responsable de sécurité a indiqué qu'il était également poursuivi pour ses liens avec Al-Qaïda, et notamment avec Fatah al-Islam, un groupe extrémiste qui a combattu en 2007 l'armée libanaise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared dans le nord du Liban, des affrontements qui avaient fait 400 morts, dont 168 soldats libanais.

oi-ram/faa

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.