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Cameroun: un policier tué, un blessé par une attaque de Boko Haram à la frontière

Cameroun: un policier tué, un blessé par une attaque de Boko Haram à la frontière

Un policier camerounais a été tué et un autre blessé au cours d'une attaque d'islamistes nigérians de Boko Haram dans un village frontalier de la région de l'Extrême-nord, au Cameroun, a-t-on appris dimanche de source policière.

Un "gardien de la paix du commissariat d'Amchidé est tombé vendredi" et un inspecteur de police du même commissariat a été "blessé au bras", a affirmé un policier basé dans la région.

Les policiers étaient en patrouille dans le village de Nariki, à 3 km de la localité d'Amchidé, lorsqu'"ils ont été attaqués par des BH" (abréviation couramment utilisée dans la région pour désigner Boko Haram), a ajouté le policier qui a requis l'anonymat.

Le village où l'attaque s'est produite se trouve à peine à 500 mètres de la localité nigériane de Tarmoa, qui abrite une base des insurgés de Boko Haram.

Ces derniers jours, les islamistes nigérians ont multiplié les actions de harcèlement dans l'Extrême-Nord du Cameroun, défiant l'armée mobilisée pour les combattre: attaques de gendarmerie, enlèvements et meurtres.

Le Cameroun, comme d'autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre les islamistes nigérians, après l'indignation internationale qui avait suivi l'enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes le 14 avril.

L'armée camerounaise, mobilisée dans la région contre les insurgés, en a tué plusieurs ces dernières semaines. De nombreuses personnes, suspectées d'appartenir à l'organisation ou de collaborer, ont été arrêtées et transférées, la plupart à Yaoundé.

Les islamistes ont longtemps considéré cette région frontalière comme un refuge, une zone propice aux enlèvements d'étrangers, mais aussi un territoire de transit et d'approvisionnement en armes et explosifs.

Les autorités camerounaises attribuent à Boko Haram le rapt en mai, dans cette région, de 10 travailleurs chinois, toujours captifs.

Depuis 2009, les insurgés de Boko Haram mènent au Nigeria une sanglante insurrection qui a fait des milliers de morts (plus de 2.000 depuis début 2014) et déborde sur les pays voisins.

rek-jpc/mba

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