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Soudan: trois humanitaires soudanais libérés après un mois de captivité (ONU)

Soudan: trois humanitaires soudanais libérés après un mois de captivité (ONU)

Trois travailleurs humanitaires soudanais ont été libérés samedi dans la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, après 32 jours de captivité, a annoncé la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad).

"Apparemment ils sont indemnes et en bonne santé", a déclaré la Minuad dans un communiqué annonçant la libération d'un employé de l'Unicef et de deux travailleurs de l'ONG irlandaise Goal.

Les trois humanitaires ont été libérés dans le district de Kutum, au Darfour-Nord, selon la Minuad.

Goal avait confirmé le 20 juin que deux de ses employés avaient été enlevés "par un groupe inconnu alors qu'ils étaient en route lors d'une mission de routine" près de Kutum.

L'ONG irlandaise avait annoncé qu'un troisième homme avait été enlevé, sans l'identifier comme un employé du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

La Minuad n'a pas donné d'informations sur les ravisseurs, mais son chef, Mohamed Ibn Chambas, "a exprimé la gratitude de la mission envers le gouvernement soudanais, le Service national de renseignement et de sécurité du Soudan, et le wali (gouverneur) du Darfour-Nord pour leur précieuse aide".

Les trois Soudanais libérés faisaient partie d'un groupe de 25 travailleurs humanitaires enlevés par des "hommes armés" à Kutum le 18 juin. Tous les autres humanitaires ont déjà été libérés, selon la Minuad.

La ville de Kutum se trouve à une centaine de kilomètre d'El-Facher, la capitale du Darfour-Nord.

Le conflit au Darfour a éclaté en 2003 entre milices pro-gouvernementales et rebelles réclamant la fin de la "marginalisation économique" de leur région et un partage du pouvoir avec le gouvernement de Khartoum.

Outre le conflit entre rebelles et pouvoir, le Darfour est devenu depuis quelques années le théâtre de combats sanglants entre tribus arabes, anciennes alliées que Khartoum n'a plus les moyens de contrôler et qui se disputent la terre, l'eau et les droits miniers.

Depuis janvier, ces violences, les pires dans la région depuis une décennie, ont forcé 395.000 personnes à fuir leur foyer, selon l'ONU.

Les violences envers les groupes d'aide internationaux ont doublé au Darfour l'an dernier, selon des chiffres de l'ONU obtenus par l'AFP en février.

Le 6 juillet, un employé de l'Organisation internationale des migrations (OIM) a été enlevé du Darfour-Sud.

it/kir/ps/emb/hj

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