Sept personnes au moins, dont quatre policiers, ont été tuées dans l'attaque, vendredi soir, d'un autocar dans une zone de la côte du Kenya, théâtre d'une série d'attaques meurtrières depuis la mi-juin, ont annoncé la police et la Croix-Rouge.
Les islamistes somaliens shebab ont revendiqué cette attaque comme la plupart des précédentes.
La zone visée n'est pas touristique et les victimes sont a priori kéyannes.
"Ces attaques sont une réponse claire aux allégations fallacieuses du gouvernement du Kenya selon lesquelles il a renforcé la sécurité" dans cette zone, a affirmé à l'AFP par téléphone leur porte-parole militaire Abdulaziz Abu Musab. "Les combattants shebab sont prêts à agir ou attaquer partout où cela est nécessaire à l'intérieur du Kenya", a-t-il ajouté.
La Croix-Rouge kényane a fait état samedi, sur son compte Twitter, de "sept morts confirmés dans l'attaque", précisant qu'elle s'était déroulée à six km de la localité de Witu, à une cinquantaine de km de l'archipel touristique de Lamu, sur la route reliant Mombasa, la capitale de la région de la Côte, à Lamu.
Cinq blessés ont également été recensés, selon la Croix-Rouge.
Les personnes tuées sont quatre policiers, le chauffeur du bus et deux passagers, a indiqué le préfet du département de Lamu, Njenga Miiri.
Les autorités ont refusé de commenter les informations selon lesquelles des personnes sont portées disparues et auraient pu être enlevées par les assaillants.
Selon une source policière locale, un groupe d'hommes armés a mitraillé le bus qui faisait route vers Lamu puis une voiture de police arrivée sur les lieux. Un autre véhicule a aussi été atteint.
"Après avoir rempli leur mission nos combattants ont regagné leurs bases", a précisé le porte-parole militaire des shebab, sans préciser si ces bases se trouvaient en territoire kényan ou en Somalie, dont la frontière est située à une centaine de km de Lamu.
Cette nouvelle attaque porte à au moins 94 morts le bilan - établi par la Croix-Rouge kényane - des attaques menées depuis la mi-juin, notamment contre plusieurs villages, dans cette zone, située en retrait du littoral. Elles ont été lancées en représailles à l'intervention de l'armée kényane en Somalie où elle combat les shebab dans le cadre de la force africaine Amisom.
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