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Manifestation propalestinienne à Paris : Washington met en garde ses ressortissants contre les risques de violence

Manifestation propalestinienne à Paris : Washington met en garde ses ressortissants contre les risques de violence

Les Etats-Unis ont mis en garde leurs ressortissants contre les risques d'affrontements et de violence au cours de manifestations propalestiniennes en France organisées samedi, notamment à Paris où des centaines de personnes ont commencé à se rassembler malgré l'interdiction des autorités françaises.

"Nous recommandons aux citoyens américains d'éviter ces manifestations et d'être prudents à proximité de toute manifestation", indique l'ambassade des Etats-Unis à Paris dans un communiqué.

"Certaines manifestations pourraient se dérouler sans l'autorisation des autorités françaises. Pour cette raison, et en raison du contexte politique actuel au Proche-Orient, des affrontements spontanés et des éruptions de violence ne peuvent pas être exclus", ajoute la représentation diplomatique.

Des manifestations sont prévues dans plusieurs pays d'Europe, notamment à Londres où plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour appeler à l'arrêt des bombardements et à la levée du blocus sur Gaza.

En France, des rassemblements sont organisés dans la plupart des grandes villes, comme Lille (nord), Lyon (centre-est) et Marseille (sud). Mais fait rarissime, les autorités ont interdit la manifestation à Paris par crainte de "troubles à l'ordre public", une décision inédite en Europe.

Plusieurs centaines de personnes se sont néanmoins réunies dans le nord de Paris sous l'oeil d'un important dispositif policier. "Nous sommes tous des Palestiniens" ou "Palestine vivra, Palestine vaincra", scandaient-ils, sous l'oeil de très nombreux policiers antiémeute. Des dizaines de cars de police étaient stationnés sur place et plusieurs avenues ont été coupées à la circulation.

Le gouvernement craint des "troubles" après les débordements de la manifestation propalestinienne du 13 juillet. Des incidents avaient alors opposé à Paris certains manifestants propalestiniens à des membres de la communauté juive devant une synagogue, faisant huit blessés, majoritairement des policiers.

La justice française a rappelé que le fait d'organiser un rassemblement interdit est passible d'une peine de six mois de prison et de 7.500 euros d'amende.

Et le président de la République lui-même a prévenu, depuis le Tchad où il se trouve en voyage, que "ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité". "J'ai demandé au ministre de l'Intérieur que ces manifestations ne puissent pas se tenir", a déclaré François Hollande.

kat/cgu

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