Le Japon et la Grande-Bretagne vont collaborer au développement d'un missile pour chasseur aérien, a affirmé jeudi un quotidien japonais.
Selon le Mainichi Shimbun, cette coopération qui devrait être approuvée ce jeudi par le Conseil de sécurité nationale japonais (NSC), est en rapport avec le programme de missile Meteor développé par le groupe européen MBDA.
Cette coopération, si elle était confirmée, serait l'une des premières illustrations concrètes de la levée le 1er avril dernier par le Japon de l'interdiction de vendre des armes à l'étranger qu'il s'était imposée pendant près d'un demi-siècle. Il peut aussi désormais participer à des programmes d'armement internationaux.
Ces nouvelles règles qui remplacent un interdit datant de 1967, vont permettre notamment le développement et la production d'armes en partenariat avec les Etats-Unis (notamment pour le bombardier furtif F-35) et des pays européens, et l'exportation d'équipements militaires à des fins pacifiques et humanitaires, comme dans le cas de missions de maintien de la paix de l'ONU.
Toujours selon le Mainichi, le Japon va également exporter vers les Etats-Unis des composants destinés au système de missile de défense PAC-2 (Patriot Advanced Capability-2).
Le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga n'a ni confirmé ni démenti ces informations, et personne n'était encore disponible du côté de MBDA pour en parler.
En 1967, alors qu'on était en pleine guerre froide, le Japon avait décidé d'interdire les exportations d'armes vers les pays communistes, vers ceux sous un embargo de l'ONU sur les ventes d'armes, et enfin vers les pays impliqués dans des conflits internationaux ou susceptibles de l'être.
Ces restrictions avaient été encore renforcées en 1976, aboutissant à une interdiction totale des ventes d'armes.
Mais fin 2011 Tokyo avait donné un premier petit coup de canif à cette politique, en ouvrant la voie à la participation de firmes japonaises à des projets d'armement avec l'étranger.
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