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Israël accepte l'offre de trêve égyptienne pour Gaza, le Hamas la rejette

Israël accepte l'offre de trêve égyptienne pour Gaza, le Hamas la rejette

Le gouvernement israélien a accepté une proposition égyptienne de trêve à Gaza, rejetée par le Hamas palestinien qui menace d'intensifier les hostilités avec Israël, entrées dans leur deuxième semaine, tant qu'il n'aura pas obtenu la levée du blocus de l'enclave palestinienne.

"Le cabinet de sécurité a décidé d'accepter l'initiative égyptienne pour un cessez-le-feu commençant à 09H00 locales (06H000 GMT)", a affirmé un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

L'armée israélienne a dit avoir stoppé ses raids sur le territoire palestinien, qui ont fait près de 200 morts, en majorité des civils, depuis une semaine. Les bombardements semblaient avoir cessé dans la matinée, selon des journalistes de l'AFP à Gaza. L'armée a fait état de trois tirs de roquettes vers Israël après 06H00 GMT.

Israël a toutefois averti que son armée "frapperait avec force" le Hamas si les attaques à la roquette continuaient, selon la radio publique.

Mardi matin, une nouvelle roquette tirée de Gaza a touché la ville israélienne d'Ashdod (sud), selon la police.

Un ministre proche de Benjamin Netanyahu, cité par les médias, avait auparavant jugé que "le Hamas sortait affaibli de ce round de confrontation. Ses capacités à tirer et produire des roquettes ont été durement atteintes".

Le Hamas a écarté tout cessez-le-feu qui n'inclurait pas un accord complet sur le conflit l'opposant à Israël.

Il exige l'arrêt des bombardements, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre d'un accord d'échange contre un soldat israélien en 2011.

"Un cessez-le-feu sans parvenir à un accord est exclu. En temps de guerre, on ne cesse pas le feu pour ensuite négocier", a déclaré à l'AFP Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas à Gaza.

La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a qualifié la proposition égyptienne de "reddition" et menacé d'"intensifier" sa lutte contre Israël.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza sur le plan sécuritaire, a fermé mardi matin son poste de contrôle frontalier avec Israël, empêchant toute entrée et sortie de l'enclave.

Médiatrice lors des précédentes crises entre Israël et le Hamas, l'Egypte a proposé un "arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres" à compter de mardi à 06H00 GMT et l'ouverture dans la foulée de négociations sur l'entrée des biens et des personnes dans l'enclave palestinienne sous blocus depuis 2006.

La Ligue arabe, réunie au Caire, a appelé dans la nuit Israéliens et Palestiniens à accepter cette proposition, saluée aussi par le président américain Barack Obama et l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair.

"J'espère (que cette proposition) permettra de rétablir le calme", a déclaré M. Obama.

La Maison Blanche avait auparavant mis en garde Israël contre une offensive terrestre "parce que cela mettrait en danger davantage de civils", tout en répétant qu'Israël avait le "droit" et la "responsabilité" de protéger ses citoyens.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est également félicité de l'initiative égyptienne, appelant les deux parties à respecter le cessez-le-feu.

Le ballet diplomatique devait se poursuivre mardi.

Si le secrétaire d'Etat américain John Kerry a renoncé à se rendre au Caire, ses homologues allemand et italien étaient attendus au Proche-Orient.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier devait rencontrer mardi Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas. La ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini, dont le pays préside l'UE, lui succédera mercredi.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que "trop de civils palestiniens" avaient été tués.

En une semaine, les bombardements israéliens de la bande de Gaza ont fait 192 morts et près de 1.300 blessés, selon un dernier bilan des services de secours qui dépasse les 177 morts palestiniens enregistrés lors de l'offensive de novembre 2012.

La spirale de violences actuelles a été enclenchée après l'enlèvement et le meurtre de trois étudiants israéliens près de Hébron (Cisjordanie occupée) en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois extrémistes juifs doivent être inculpés dans les prochains jours.

Selon l'armée israélienne, environ 840 roquettes ont atteint Israël depuis le début des hostilités et près de 200 ont été interceptées par la défense anti-aérienne.

Elles ont fait quatre blessés graves. En 2012, six Israéliens avaient été tués.

En outre, des roquettes ont été lancées dans la nuit de Syrie et du Liban, dont deux sont tombés sur le Golan, région occupée par Israël. D'autres projectiles se sont abattus tôt mardi matin sur le port israélien d'Eilat et aux alentours, près de la frontière avec l'Egypte et la Jordanie. Quatre personnes ont été légèrement blessées.

bur-agr/feb

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